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Les besoins en vitamine D chez l’enfant

Mis à jour le 16 juillet 2019 2 de nos experts

Vitamine D

Même si le rachitisme est devenu rare, il existe encore parfois un déficit en vitamine D chez certains enfants. Il suffit pourtant de mesures simples pour vous assurer que votre enfant a un apport suffisant et régulier en vitamine D.

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A quoi sert la vitamine D ?

La vitamine D joue un rôle essentiel, notamment pendant la croissance, puisqu’elle permet de fixer le calcium, un minéral indispensable à l’organisme. En effet, une assimilation suffisante et permanente du calcium contenu dans l’alimentation, permet à votre enfant d’avoir des os solides, facilite le fonctionnement de ses muscles et de son système nerveux, l’aide à mieux cicatriser… et joue même un rôle préventif à long-terme de l’ostéoporose du 3ème âge.

Beaucoup de spécialistes pensent que la vitamine D participe à l’amélioration de ses défenses immunitaires (en cas de rhume, d’allergie, de maladie…), qu’elle permet d’éviter certaines pathologies à l’âge adulte (diabète, maladies rénales…) et même de réduire les risques d’hypertension.

Votre enfant est en pleine croissance. Son squelette et sa dentition sont en train de se constituer et ont donc particulièrement besoin d’être minéralisés, notamment par le calcium qui n’est pas fabriqué par l’organisme et doit donc être apporté par l’alimentation.

La vitamine D intervient en favorisant l’assimilation du calcium et sa fixation sur les os sinon il n’est pas retenu dans l’organisme et s’élimine par vois digestive ou urinaire.

Comment vous assurer que votre enfant ne manque pas de vitamine D ?

Certains signes peuvent vous alerter : si vous observez chez lui une certaine faiblesse musculaire, s’il a souvent des crampes, se plaint d’être fatigué… N’hésitez pas dans ce cas là à consulter votre médecin.

En parallèle, essayez de favoriser des conditions de vie qui permettront à votre enfant de faire le plein de vitamine D.

Le soleil, première source de vitamine D

Prendre le soleil ne donne pas seulement bonne mine… par temps ensoleillé, une petite demi-heure suffit pour avoir une synthèse suffisante de vitamine D au niveau de la peau. Veillez donc à ce que votre enfant ait de nombreuses occasions de jouer dans le jardin, de faire du sport ou d’aller se promener… Dans la limite d’une exposition raisonnable.

La vitamine D dans l’alimentation

L’alimentation ne contient naturellement que très peu de vitamine D.

Vous pouvez théoriquement chercher à introduire dans l’alimentation de votre enfant les produits les plus riches en vitamine D, mais ils ne sont généralement pas très appréciés par les enfants. C’est le cas de nombreux poissons gras (le foie de morue, le hareng, le thon, le saumon, la sardine, le maquereau…), mais aussi dans le jaune d’œuf, les champignons, etc.

Les produits laitiers sont la source naturelle de calcium et certains sont enrichis avec la vitamine D (c’est alors indiqué sur l’emballage), il est d’ailleurs conseillé d’en faire consommer trois fois par jours aux enfants jusqu’à la fin de l’adolescence. Si votre enfant n’apprécie pas le lait, proposez-lui des yaourts enrichis en vitamine D. Enfin, il est à noter que certains régimes excluant une partie de ces aliments (régime végétalien par exemple) sont à l’origine de carence en vitamine D.

A savoir

La vitamine D sur ordonnance

L’exposition limitée des enfants au soleil, notamment en hiver, fait disparaître la photosynthèse cutanée de la vitamine D (sous l’action du soleil l’organisme fabrique la vitamine D) qui est la source naturelle la plus importante de vitamine D. Une supplémentation en vitamine D s’avère donc nécessaire. Elle est recommandée actuellement de la naissance à 5 ans, mais des publications récentes recommandent de poursuivre cette supplémentation durant toute l’enfance et l’adolescence pour avoir en fin de croissance un pic de masse osseuse suffisant.

Même dans les pays où les laits sont systématiquement enrichis en vitamine D, ou bien ceux qui font une forte consommation de poisson, les apports recommandés ne sont pas atteints. C’est pourquoi il est important de supplémenter systématiquement les enfants en hiver. L’idéal est de prescrire, à partir de 18 mois 2 doses en ampoule de 80 000 ou 100 000 UI de vitamine D3, administrées la première en novembre (vacances de Toussaint) et la deuxième en février (vacances de printemps).

Dans certaines situations à risque qui compromettent la photosynthèse cutanée estivale (forte pigmentation cutanée, vêtements très couvrants, certaines maladies dermatologiques…) et différentes pathologies digestives, rénales ou nutritionnelles ainsi que lors de la prise de certains traitements, la supplémentation par doses en ampoules trimestrielles doit être poursuivie toute l’année.

Et en pratique ?

Attention au surdosage !

Une surdose de vitamine D peut avoir des conséquences néfastes sur le cœur, les reins, les artères, etc. Car à l’inverse, elle peut entraîner une calcification tissulaire et la déminéralisation des os. Pour éviter tout risque de surdosage, il est important de noter les apports de vitamine D dans le carnet de santé. Mais rassurez-vous : il faudrait vraiment en consommer beaucoup.

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