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Menus types de 5-6 à 9 mois : un nouveau rythme de 4 repas

Mis à jour le 02 mars 2022 2 de nos experts

 Dr Alain BOCQUET
 Dr Sandra BRANCATO

Écrit par 2
de nos experts

Puree Bebe

Votre enfant commence à se nourrir d’aliments semi liquides ou solides. Il acquiert petit à petit un rythme et mange moins fréquemment. Vous pouvez proposer désormais 4 repas par jour à votre enfant.

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Sommaire de l'article

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Quantités de protéines selon l'âge

Le matin

Une tétée

ou 1 biberon de 240 ml d’eau faiblement minéralisée + 8 mesures arasées de lait 2e âge. Cette ration peut être diminuée ou augmentée de 30 ml d’eau et 1 mesure, mais il ne faut jamais forcer votre bébé à terminer son biberon. Il faut respecter son appétit qui peut varier d’un jour à l’autre, ou selon les heures de la journée.

Il est possible, d’ajouter 1 cuillère à soupe de “farinesou “céréales” 2e âge, avec gluten, dans ce biberon.

Entre 6 et 9 mois il est conseillé de commencer un morceau de pain riche en croûte ou un biscuit (boudoir, petit beurre, biscuit à la cuillère, langue de chat, etc.) à mettre dans la main de votre bébé.

Les jus de fruits ne sont pas indispensables.

Une tétée (ou du lait maternel au biberon) est possible dans la matinée

A midi : un repas mixé à la cuillère

1/ soit

->une purée de légumes “maison” :

  • Les légumes doivent être cuits sans sel, de préférence à la vapeur ; ne pas rajouter de sel ensuite, sauf en cas de refus de légumes très fades (en très faible quantité).
  • Il est préférable de proposer un seul légume par jour (en plus de la pomme de terre qui sert de liant pour les légumes les plus fluides comme les courgettes ou les tomates) afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque légume.
  • Il est conseillé de changer de légume chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux.
  • S’il refuse un légume il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus mais savoir persévérer, au moins une dizaine de fois, jusqu’à ce que le légume initialement refusé soit finalement accepté puis éventuellement apprécié.

Parmi les légumes, il est possible d’utiliser : betteraves rouges, blanc de poireaux, brocolis, butternuts, carottes, courgettes (épépinées et sans peau), épinards, haricots verts, patate douce, panais, potirons ou potimarrons, tomates, les bettes (vert et blanc), artichauts. Les endives peuvent être utilisées mais leur goût amer peut rebuter les jeunes enfants. Les petits pois peuvent être utilisés s’ils sont extra-fins. La quantité de carottes sera limitée en cas de constipation. Les légumes “à goût fort”, ou trop fibreux : aubergines, cardons, céleris, choux, fenouil, navets, oignons, poivrons, raves, salsifis, vert de poireaux, etc. peuvent ne pas être appréciés à cet âge.

La qualité des légumes surgelés est au moins égale sinon supérieure à celle des “produits frais” de la grande distribution. Les légumes du potager familial sont une excellente solution, à condition que leur culture soit réalisée en limitant l’usage des pesticides et des engrais, et que leur durée de conservation soit courte.

->Il est conseillé d’ajouter 1 cuillère à café d’huile végétale crue dans les légumes (colza, noix, soja, et parfois olive, en évitant tournesol, maïs, pépins de raisin et arachide) De temps en temps on peut remplacer l’huile par 1 noisette de beurre cru ou 1 cuillère à café de crème fraîche non cuite.

->avec 10 g. de viande (rouge et blanche, en évitant les abats et la charcuterie à l’exception du jambon cuit découenné qui n’est cependant pas la meilleure viande), soit 2 cuillères à café de viande mixée,

ou 10 g. de poisson, frais ou surgelé, non pané, soit 2 cuillères à café de poisson mixé, 2 fois par semaine : 1 fois du poisson maigre (cabillaud, colin, merlan, sole, etc.), et 1 fois du poisson gras (saumon, maquereau, sardine, hareng). Il faut éviter certains poissons apportant potentiellement du PCB (anguille, barbeau, brème, carpe, silure), ou du méthyl-mercure : espadon, marlin, siki, requin et lamproie. La consommation des poissons prédateurs sauvages doit être limitée : lotte (baudroie),
loup (bar), bonite, empereur, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon…

ou 10 g d’œuf cuit dur, jaune et blanc (soit ¼ d’œuf).

La viande et le poisson peuvent être cuits à la vapeur avec les légumes, ou grillés sans graisses cuites, ou bouillis.

et un dessert de fruits cuits ou crus en utilisant des fruits bien mûrs, frais ou surgelés, écrasés ou mixés sans sucre ajouté si possible.

  • Il est préférable de proposer un seul fruit par jour afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque fruit.
  • Tous les fruits sont possibles, même les fruits rouges, les kiwis, les fruits exotiques.
  • Il est conseillé de changer de fruit chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux.
  • S’il refuse un fruit il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus mais savoir persévérer au moins une dizaine de fois, jusqu’à ce que le fruit initialement refusé soit finalement accepté et éventuellement apprécié.
  • A cet âge l’arachide et les fruits à coque (noix, noisette, amande, etc.) peuvent être introduits progressivement et en petites quantité, cuits dans un premier temps et à condition d’être très finement écrasés dans des pâtisseries comme les biscuits (pour éviter le risque de fausse route et d’inhalation bronchique).

2/ soit

->un “petit pot” de 200 g. légumes-viande, ou légumes-poisson

->et un “petit pot” de 130 g. de fruits.

Il existe aussi des aliments et plats pour bébés en emballage souple sous vide avec une durée de stérilisation courte, et des aliments et plats pour bébés surgelés.

Il est nécessaire de respecter les goûts et l’appétit de votre enfant.

Le saviez-vous ? Le lait, s'il n'est plus suffisant pour couvrir ses besoins, reste le pilier de son alimentation !

Le lait maternel : pilier de l'alimentation du bébé mpedia.fr
Illustration : Léna Piroux

A 16 heures

->Une tétée, ou un biberon de 150 ml (5 mesures), ou un yaourt ou 2 petits suisses, spécifiques pour enfants en bas âge (ils sont préférables aux autres laitages car ils respectent la réglementation des aliments destinés aux enfants en bas âge ; leur teneur en protéines est réduite, et ils peuvent être enrichis en fer, en acides gras essentiels, etc.). Il est aussi possible de réaliser des yaourts « maison » avec du lait 2e âge.

->complétée par un morceau de pain ou un biscuit (boudoir, petit beurre, biscuit à la cuillère, langue de chat, sablé, etc. )

->et un dessert de fruits crus ou cuits.

Le soir

->soit :

  • 1 tétée (en proposant les 2 seins) suivie de 130 g légumes avec des céréales (semoule, riz, polenta, etc.) ou des féculents (pomme de terre, tapioca, légumes secs mixés, etc.). Un peu de fromage râpé peut être ajouté.
  • ou une purée de légumes à la cuillère avec des céréales ou des féculents. Un peu de fromage râpé peut être ajouté. Puis un biberon de 120 à 150 ml de lait 2e âge.
  • ou 1 biberon de 240 ml (8 mes.) de lait 2e âge avec 1 à 2 c. à soupe de “ farine ” ou “ céréales ” 2e âge (avec gluten)
  • ou un biberon de soupe avec 5 mesures de lait 2e âge.

-> et un “petit pot” de fruits, ou une compote de fruits “maison” en utilisant des fruits bien mûrs, cuits et mixés, sans sucre ajouté si possible, si votre enfant a encore faim.

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  1. Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Avis du 30 juin 2020 relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans
  2. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) Avis du 12 juin 2019 relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans
  3. Mary Fewtrell, Jiri Bronsky, Cristina Campoy et al. Complementary Feeding: A Position Paper by the European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN) Committee on Nutrition. JPGN Volume 64, Number 1, January 2017 ;119-32.
  4. Ierodiakonou D et al. Timing of allergenic food introduction to the infant diet and risk of allergenic or auto- immune disease. A systematic review and meta-analysis. JAMA 2016;316:1181 – 92.
  5. D. Turck et le Comité de Nutrition de la Société française de pédiatrie. Diversification alimentaire : évolution des concepts et recommandations. Archives de Pediatrie 2015;22:457-460.

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