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Menus de 9 à 12 mois : une alimentation qui se diversifie

Mis à jour le 28 février 2022 2 de nos experts

 Dr Alain BOCQUET
 Dr Sandra BRANCATO

Écrit par 2
de nos experts

soupe bebe

Nos conseils d’alimentation pour les bébés de 9 à 12 mois.

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Sommaire de l'article

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Quantités de protéines selon l'âge

Le matin

-> Une tétée

ou 1 biberon de 240 ml d’eau faiblement minéralisée + 8 mesures arasées de lait 2e âge (ou 250 ml de lait 2e âge liquide)

Cette ration peut être diminuée ou augmentée de 30 ml d’eau et 1 mesure arasée, mais il ne faut jamais forcer votre bébé à terminer son biberon. Il faut respecter son appétit qui peut varier d’un jour à l’autre, ou selon les heures de la journée.

-> La tétée ou le biberon peuvent être complétés par un morceau de pain riche en croûte ou un biscuit (boudoir, biscuit à la cuillère, langue de chat, etc.)

-> Il est conseillé d’ajouter 1 à 2 c. à soupe de “farines” ou “céréales” 2e âge (avec gluten), éventuellement cacaotées, dans ce biberon.

-> Les jus de fruits ne sont pas indispensables, mais ils peuvent être proposés en petite quantité dans la matinée ou associés au dessert de midi(même si l’eau pure reste préférable) : jus fraîchement pressés, ou jus « 100 % jus de fruits » sans sucre ajouté, mais la consommation du fruit entier est toujours préférable à celle de son jus.

A midi

1/ soit

->une purée de légumes “maison” (200 à 250g) :

  • Les légumes doivent être cuits sans sel, de préférence à la vapeur ; ne pas rajouter de sel ensuite, sauf en cas de refus de légumes très fades (en très faible quantité).
  • Il est préférable de proposer un seul légume par jour (en plus de la pomme de terre qui sert de liant pour les légumes les plus fluides comme les courgettes ou les tomates) afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque légume.
  • Il est conseillé de changer de légume chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux.
  • S’il refuse un légume il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus mais savoir persévérer, au moins une dizaine de fois, jusqu’à ce que le légume initialement refusé soit finalement accepté puis éventuellement apprécié.

Il est possible d’utiliser tous les légumes : artichauts, aubergines, bettes, brocolis, butternuts, cardons, carottes, céleri, champignons, choux fleurs, courge et potirons, courgettes (épépinées et sans peau), épinards, endives, haricots verts, poireaux (blanc), tomates (pulpe), panais, petits pois, poivrons, salsifis, etc. La qualité des légumes surgelés est au moins égale sinon supérieure à celle des “produits frais” de la grande distribution. Le potager familial est une excellente solution, à condition que les légumes soient cultivés en limitant les pesticides et les engrais, et que leur durée de conservation soit courte.

->avec 1 cuillère à café d’huile végétale crue (colza, noix, soja, et parfois olive, en évitant tournesol, maïs, pépins de raisin et arachide). Parfois on peut remplacer l’huile par 1 noisette de beurre cru ou 1 cuillère à café de crème fraîche non cuite.

->avec 10 g. de viande(rouge et blanche, en évitant les abats et la charcuterie à l’exception du jambon cuit découenné qui n’est cependant pas la meilleure viande), soit 2 cuillères à café de viande mixée,

ou 10 g. de poisson, frais ou surgelé, non pané, soit 2 cuillères à café de poisson mixé, 2 fois par semaine : 1 fois du poisson maigre (cabillaud, colin, merlan, sole, etc.), et 1 fois du poisson gras (saumon, maquereau, sardine, hareng). Il faut éviter certains poissons apportant potentiellement du PCB (anguille, barbeau, brème, carpe, silure), ou du méthyl-mercure : espadon, marlin, siki, requin et lamproie. La consommation des poissons prédateurs sauvages doit être limitée : lotte (baudroie), loup (bar), bonite, empereur, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon…

Il est possible de commencer les fruits de mer cuits, provenant d’une zone d’élevage autorisée et contrôlée

La viande et le poisson peuvent être cuits à la vapeur avec les légumes, ou grillés sans graisses cuites, ou bouillis.

ou 10 g d’œuf cuit dur jaune et blanc (soit ¼ d’œuf).

-> Il est possible de proposer 20 g environ de fromage (fromages à pâte molle ou fromages pour enfant) en évitant les fromages au lait cru,

et un dessert de fruits cuits ou crus en utilisant des fruits bien mûrs écrasés ou mixés sans sucre ajouté si possible.

Il est préférable de proposer un seul fruit par jour afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque fruit. Tous les fruits sont possibles, même les fruits rouges et les fruits exotiques. Il est conseillé de changer de fruit chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux. S’il refuse un fruit il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus mais savoir persévérer au moins une dizaine de fois, jusqu’à ce que le fruit initialement refusé soit finalement accepté et éventuellement apprécié.

A cet âge l’arachide et les fruits à coque (noix, noisette, amande, etc.) peuvent être consommés, mais à condition d’être très finement écrasés dans des pâtisseries comme les biscuits (pour éviter le risque de fausse route et d’inhalation bronchique).

2/ soit

-> un “petit pot” de 230 ou 250 g. légumes-viande, ou légumes-poisson ou “petit plat bébé”

-> et un “petit pot” de 130 g. de fruits.

Il existe aussi des aliments et plats pour bébés en emballage souple sous vide avec une durée de stérilisation courte, et des aliments et plats pour bébés surgelés.

Votre enfant peut commencer à manger des petits morceaux (de légumes, de fruits, de fromage), à condition qu’il les prenne lui-même avec ses doigts dans une petite assiette (il les refusera habituellement si on les mélange avec la nourriture mixée, ou si l’on veut lui donner les morceaux dans une cuillère).

Il est nécessaire de respecter les goûts et l’appétit de votre enfant.

A 16 heures

-> Une tétée et/ou un yaourt ou 2 petits suisses, spécifiques pour enfants en bas âge (ils sont préférables aux autres laitages car ils respectent la réglementation des aliments destinés aux enfants en bas âge ; leur teneur en protéines est réduite, et ils peuvent être enrichis en fer, en acides gras essentiels, etc.). Il est aussi possible de réaliser des yaourts « maison » avec du lait 2e âge.

->complété éventuellement par :

  • un demi biberon de lait
  • une croûte de pain ou un biscuit (boudoir, petit beurre, biscuit à la cuillère, etc.)

-> et un dessert de fruits crus ou cuits.

Le soir

-> soit une tétée complétée par des légumes à la cuillère

  • soit des légumes à la cuillère (entre 100 et 200g selon l’appétit de votre enfant) avec éventuellement un peu de fromage râpé, suivis d’une tétée ou d’un biberon de 150 ml (5 mes) de lait 2e âge
  • soit un biberon de 240 ml (8 mes.) de lait 2e âge avec 1 à 2 c. à soupe de “farine” ou “céréales” 2e âge avec gluten
  • soit un biberon de soupe avec 5 mesures de lait 2e âge,
  • soit des céréales avec du lait 2e âge: semoule fine (Floraline®, etc.) petites pâtes, vermicelles, tapioca (Perles du Japon®, etc.).

->et un “petit pot” de fruits, ou une compote de fruits “maison” en utilisant des fruits bien mûrs, crus ou cuits et mixés, sans sucre ajouté si possible.

Il est conseillé d’ajouter dans les légumes de midi et/ou du soir des glucides complexes (autrefois appelés sucres lents) (environ 1/3 de la quantité de légumes) sous forme de :

  • céréales : semoule fine, riz, polenta, etc. et pseudo-céréales (sarrasin, quinoa)
  • ou féculents; pommes de terre, patate douce, manioc (tapioca) et légumes secs (lentilles, pois cassés, pois chiches, haricots secs, fèves, etc.) mixés.

Cependant les glucides complexes seront proposés en quantité limitée en cas d’excès de poids.

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  1. Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Avis du 30 juin 2020 relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans
  2. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) Avis du 12 juin 2019 relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans
  3. Mary Fewtrell, Jiri Bronsky, Cristina Campoy et al. Complementary Feeding: A Position Paper by the European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN) Committee on Nutrition. JPGN Volume 64, Number 1, January 2017 ;119-32.
  4. Ierodiakonou D et al. Timing of allergenic food introduction to the infant diet and risk of allergenic or auto- immune disease. A systematic review and meta-analysis. JAMA 2016;316:1181 – 92.
  5. D. Turck et le Comité de Nutrition de la Société française de pédiatrie. Diversification alimentaire : évolution des concepts et recommandations. Archives de Pediatrie 2015;22:457-460.

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