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Le paludisme

Mis à jour le 19 octobre 2020 Dr Patrice BOUREE

Le palu

Cette année c’est décidé, vous partez en famille sous les tropiques !

D’une manière générale, il n’est pas conseillé de voyager avec un enfant dans les pays à risque. Mais si vous n’avez pas le choix, mettez tout en œuvre pour le protéger au mieux contre le paludisme. Il est important de vous en soucier bien avant votre départ. Comme il n’existe pas à ce jour de vaccin contre cette maladie infectieuse, la prévention passe par la prise d’un médicament préventif et par la lutte contre les moustiques.

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Le paludisme en quelques mots

Cette maladie infectieuse tropicale est transmise par une simple piqûre de moustique (l’anophèle femelle), atteint par un parasite dont il existe cinq espèces dans le monde. L’espèce Plasmodium falciparum (appelé ainsi car les parasites ont une forme de faucille), est la plus grave et la seule potentiellement mortelle.

Avant votre départ

Prenez conseil auprès de votre médecin et celui de votre enfant. Selon les pays, certaines souches de parasites sont devenues résistants aux médicaments. Vous devez faire prendre à votre enfant un traitement préventif (adapté à la destination) à suivre avant et pendant le séjour et jusqu’à un mois après son retour. Veillez à ce qu’il le prenne bien, selon les doses prescrites. Consultez aussi votre pharmacien pour savoir quels répulsifs pour les moustiques(pour le protéger sur place) sont conseillés pour son âge (certains ne conviennent qu’aux adultes). Prévoyez aussi des insecticides à glisser dans vos bagages.

Mieux vaut prévenir que guérir

Une fois sous les tropiques, faites donc barrage au paludisme en évitant les moustiques (qui sont aussi porteurs d’autres maladies tropicales) surtout le soir et la nuit. La première chose à faire est de bien protéger la peau de votre enfant. Les répulsifs sont à appliquer sur une peau saine, sans plaie, en vous limitant aux zones non couvertes. Respectez un intervalle de 20 minutes entre applications de répulsif et de crème solaire. Rincez bien la peau de votre enfant avant le coucher. Si vous allaitez votre enfant, attention à ne pas appliquer le produit sur votre visage ou vos seins.

Quatre produits seulement sont efficaces (DEET, 35/35, icaridine, citriodiol), commercialisés à des concentrations et avec des noms variables selon les pays. Le type de produit utilisable, sa concentration et le nombre d’applications journalières varient selon l’âge de l’enfant.

Votre enfant doit dormir sous une moustiquaire (imprégnée d’insecticide à base de permethrine) et porter des vêtements couvrants, imprégnés eux-aussi d’insecticide. Des aérosols ou des serpentins insecticides peuvent aussi être utilisés en complément.

Évitez le plus possible de sortir dehors à la nuit tombée et expliquez lui qu’il ne doit pas marcher pieds-nus. Les moustiques sont plus virulents pendant les saisons humides et mieux vaut proscrire les baignades en eau douce ou stagnante. Enfin, à noter que la citronnelle, les ultrasons, les huiles essentielles, les bracelets anti-insectes et l’ingestion de vitamine B1 ne sont pas efficaces.

Quand la protection ne suffit pas

Si votre enfant se plaint d’une sensation de froid, avec un frisson prolongé, suivi d’un accès de fièvre pouvant atteindre 41°C ou plus, s’accompagnant de sueurs abondantes, vous êtes peut-être face aux premières manifestations de la maladie (qui peuvent apparaître assez rapidement). Chaque phase de ces différentes manifestations peut durer environ une heure et se répéter tous les deux ou trois jours, selon l’espèce. On peut donc résumer l’accès de paludisme par ces trois mots : «frissons, chaleur, sueurs». Une consultation immédiate auprès d’un pédiatre s’impose.

Seul un examen médical va permettre au médecin de diagnostiquer le paludisme : il va tout d’abord mettre en évidence une augmentation de volume de la rate chez votre enfant qui lui paraîtra anémié, très fatigué, pâle et souvent irritable. Il peut aussi se plaindre de troubles digestifs (vomissements, diarrhée) et présenter une pigmentation de la peau rappelant un ictère (jaunisse). Dans les formes graves de la maladie, cela peut aller jusqu’aux troubles neurologiques (convulsions) pouvant entraîner un coma, voire la mort si aucun traitement n’est mis en place. Mais c’est en demandant un examen parasitologique (examen de sang pour rechercher le parasite) que le diagnostic pourra être confirmé.

Méfiez-vous… La maladie peut passer inaperçue car les signes sont souvent discrets. Après un séjour sous les tropiques, surveillez bien votre enfant. En cas de doute (si votre enfant vous semble fatigué, fiévreux, courbaturé, s’il souffre de troubles digestifs) mieux vaut consulter votre médecin pour vous assurer de l’absence de maladie. En effet, tout retard dans le traitement de la maladie peut avoir des conséquences très graves et l’incubation peut être assez longue : en général, de une à deux semaines, mais elle peut durer plus longtemps (plusieurs mois).

A savoir

 

En cas de confirmation de la maladie, le traitement curatif est à base d’anti-paludique pendant le voyage et au retour (chimioprophylaxie) et peut être associé avec une oxygénothérapie, des anticonvulsivants (en cas d’atteinte neurologique) et une rééquilibration hydroélectrolytique à base de solutés, selon les cas. Une hospitalisation pendant un ou plusieurs jours s’avère souvent nécessaire.

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