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Commencer la diversification

Mis à jour le 29 septembre 2021 Dr Alain BOCQUET

Il est recommandé de commencer la diversification, c’est-à-dire introduire des aliments autres que le lait, entre 4 et 6 mois : jamais avant 4 mois révolus, mais pas au-delà de 6 mois révolus.

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Sommaire de l'article

Pour les bébés allaités

L’OMS conseille de poursuivre l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois. Les recommandations actuelles sont de débuter la diversification entre 4 et 6 mois révolus. Pendant cette période de diversification, vous continuerez à allaiter votre bébé à la demande. Passage de l’allaitement « à la demande » à l’allaitement « à l’amiable »…

Pour les bébés nourris au biberon

Quatre repas avec des biberons de 210 ml d’eau faiblement minéralisée + 7 mesures arasées de lait 1er âge, puis 2e âge au moment où l’on introduit le premier repas sans lait. Cette ration peut être diminuée ou augmentée de 30 ml d’eau et 1 mesure, mais il ne faut jamais forcer votre bébé à terminer son biberon. Il faut respecter son appétit qui peut varier d’un jour à l’autre, ou selon les heures de la journée.
Ces rations seront diminuées lors de l’introduction des légumes et des fruits. Il est conseillé de commencer par les céréales, les légumes, puis d’introduire les fruits.

Les farines et céréales

Vous commencez par les farines ou céréales (1 à 2 cuillères à café) qui seront ajoutées dans le biberon du soir et/ou du matin. Selon les recommandations actuelles il est possible d’introduire le gluten entre 4 et 12 mois. Cependant il est habituel de commencer par des farines 1er âge sans gluten au début de la diversification, puis d’introduire les farines 2e âge (avec gluten) à partir du 7e mois.

Pour tous

Il est conseillé de commencer par les légumes (après les farines et céréales pour les bébés nourris au biberon), puis d’introduire les fruits (si l’on commence les fruits en même temps que les légumes, l’enfant risque de préférer le goût sucré et de refuser les légumes). Les jus de fruits ne sont pas indispensables.

Les légumes

Les légumes seront débutés progressivement, habituellement au repas de midi, directement à la cuillère. Vous avez le choix entre une purée de légumes « maison », ou un “petit pot” de légumes de 130 g, environ.

  •  Les légumes doivent être cuits sans sel et de préférence à la vapeur ; ne pas rajouter de sel ensuite, sauf en cas de refus de légumes très fades (en très faible quantité).
  • Il est préférable de proposer un seul légume par jour (en plus de la pomme de terre qui sert de liant pour les légumes les plus fluides comme les courgettes ou les tomates) afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque légume.
  • Si vous optez pour les « petits pots », préférez les « mono-saveurs ».
  • Il est conseillé de changer de légume chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux.
  • S’il refuse un légume, il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus mais savoir persévérer, au moins 8 à 10 fois, jusqu’à ce que le légume initialement refusé soit finalement accepté puis apprécié.

Parmi les légumes, il est possible d’utiliser :

  • betteraves rouges,
  • blanc de poireaux,
  • brocolis,
  • butternuts,
  • carottes,
  • courgettes (épépinées et sans peau),
  • épinards,
  • haricots verts,
  • patate douce,
  • panais,
  • potirons ou potimarrons,
  • tomates,
  • les bettes (vert et blanc),
  • artichauts.

Les endives peuvent être utilisées, mais leur goût amer peut rebuter les jeunes enfants. Les petits pois peuvent être utilisés s’ils sont extra-fins. La quantité de carottes sera limitée en cas de constipation.

Les légumes “à goût fort”, ou trop fibreux peuvent ne pas être appréciés à cet âge :

  • aubergines,
  • cardons,
  • céleris,
  • choux,
  • fenouil,
  • navets,
  • oignons,
  • poivrons,
  • raves,
  • salsifis,
  • vert de poireaux, etc.

La qualité des légumes surgelés est au moins égale sinon supérieure à celle des “produits frais” de la grande distribution. Les légumes du potager familial sont une excellente solution, à condition que leur culture soit réalisée en limitant l’usage des pesticides et des engrais, et que leur durée de conservation soit courte.

Les fruits

Il sera possible de commencer les compotes de fruits, 10 à 15 jours après le début des légumes. Vous pourrez utiliser des compotes “maison” en utilisant des fruits bien mûrs, cuits et mixés, sans sucre ajouté si possible ou des “ petits pots ” de fruits (100g environ).

  • Il est préférable de proposer un seul fruit par jour afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque fruit. Si vous optez pour les « petits pots », préférez les « mono-saveurs ».
  • Il est conseillé de changer de fruit chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux.
  • Tous les fruits peuvent être proposés, y compris le kiwi, les fruits rouges et les fruits exotiques.
  • Si votre bébé refuse un fruit, il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus mais savoir persévérer, au moins 8 à 10 fois, jusqu’à ce que le fruit initialement refusé soit finalement accepté et apprécié.

Les protéines animales non lactées

Après avoir débuté les légumes et les fruits, vous pourrez commencer un repas complet à la cuillère à midi, avec de la viande, du poisson, et même de l’œuf.

Zoom sur

Les bons gestes santé/environnement

Diversification alimentaire : on cuisine si possible maison et de saison !

Même si les aliments industriels pour bébé sont tout à fait équilibrés et répondent à des normes strictes, les purées et compotes faites maison permettront au bébé de goûter plus de saveurs.

Si vous lui préparez des repas “faits maison”

  • choisissez les fruits et légumes de saison,
  • si possible vendus par les producteurs locaux, afin d’éviter les traitements liés à la conservation et au transport,
  • certifiés “issus de l’agriculture biologique” de préférence
  • Lavez-les et épluchez-les toujours avant utilisation.

Cet article vous a-t-il été utile ?

  1. Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Avis du 30 juin 2020 relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans
  2. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) Avis du 12 juin 2019 relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans
  3. Mary Fewtrell, Jiri Bronsky, Cristina Campoy et al. Complementary Feeding: A Position Paper by the European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN) Committee on Nutrition. JPGN
  4. Ierodiakonou D et al. Timing of allergenic food introduction to the infant diet and risk of allergenic or auto- immune disease. A systematic review and meta-analysis. JAMA 2016;316:1181 – 92.
  5. D. Turck et le Comité de Nutrition de la Société française de pédiatrie. Diversification alimentaire : évolution des concepts et recommandations. Archives de Pediatrie 2015;22:457-460.

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