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Les nouvelles formes de familles : bi-nucléaires, recomposées

Mis à jour le 01 septembre 2023 Dr Elisabeth MARTIN LEBRUN

nouvelles formes famille

De plus en plus de nouveaux visages de la famille apparaissent. Familles bi-nucléaires, monoparentales, séparées ou recomposées, quel que soit votre cas de figure, l’enjeu est le même : le bonheur, le bien-être et la sécurité de votre enfant. 

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Familles monoparentales, bi-nucléaires : maintenir le lien avec l’autre parent

Après la séparation parentale, l’enfant est amené à vivre à la fois chez son père et chez sa mère, quel que soit le rythme d’alternance entre les deux. Il a donc deux maisons, ce qui fait parler de famille bi-nucléaire. L’enfant est en famille monoparentale lorsqu’il n’a plus de contact avec l’autre parent et que le parent hébergeant est le seul adulte au foyer.

La perte du lien avec le père (mais aussi avec la mère, beaucoup moins fréquent) est dommageable pour l’enfant qui a besoin de ses deux parents pour se construire. Pourtant, il vaut mieux parfois l’absence de liens plutôt que des contacts imprévisibles et frustrants qui peuvent le déstructurer.

Lorsque les circonstances de la vie le rendent possible, maintenir le lien avec l’autre parent est vraiment fondamental. Outre le fait que l’autorité parentale soit conjointe, vous restez un couple parental pour votre enfant : il a particulièrement besoin de vous sentir tous les deux très présents dans sa vie pour se sentir en confiance et s’épanouir sereinement.

Élever un enfant n’est pas simple et être à deux est certes bénéfique pour l’enfant mais aussi pour vous. Prendre à deux les décisions qui le concernent vous rassurera et vous permettra d’avoir de l’aide, de l’écoute lorsque c’est nécessaire.

L’enfant seul avec un de ses parents peut prendre souvent une place trop importante au sein de la famille. Il peut même se retrouver dans une position de compagnon. C’est pourquoi, si vous vivez seul(e) avec votre enfant, il est préférable que vous gardiez du temps pour vous tout seul, sans votre enfant, avec d’autres adultes. C’est mieux pour vous mais aussi pour votre enfant.

Enfin, en cas de difficulté avec votre enfant, n’hésitez pas à consulter un psychologue (en CMP ou en cabinet) et/ou d’une assistante sociale pour vous faire aider.

Familles recomposées : deux ou trois ans pour que la vie se rééquilibre

Un nouveau cap à franchir. Se séparer est toujours une souffrance. Il faut du temps pour que votre enfant et vous-même vous adaptiez à la situation. Lorsque la famille se recompose, votre enfant doit définitivement faire le deuil de sa famille d’avant, accepter la constitution d’une nouvelle famille et y trouver sa place. Cela prend du temps.

Les présentations : votre enfant se sentira mieux si vous le prévenez à l’avance avant de lui présenter votre nouvel ami. Mieux vaut d’ailleurs retarder cette rencontre si vous sentez qu’il n’est pas prêt. Vous pouvez profiter d’un repas convivial, d’une sortie détendue… et choisir des termes simples qui doivent correspondre à l’âge de l’enfant : « mon amoureux(se) » s’il est très jeune, « mon ami (e) » s’il est plus grand. Découvrir quelqu’un à vos côtés (dans le lit ou au petit déjeuner) peut être violent pour l’enfant. Il est préférable de l’associer en se donnant le temps à la préparation de la vie commune afin de préserver la qualité de la relation qui va se mettre en place entre eux.

N’hésitez pas à informer votre ex-conjoint qui doit savoir auprès de qui vit votre enfant.

La place de votre ami(e) : Il a son rôle d’adulte à jouer en ce qui concerne votre vie de couple et votre maison. Votre enfant en viendra à suivre le mode de vie que vous instaurerez, et petit à petit, les choses se préciseront et chacun trouvera sa place. Mais ce n’est pas un parent de substitution.

Les « faux » frères et sœurs ou demi-frères et sœurs : Cette nouvelle vie est synonyme de changement pour lui surtout si votre conjoint a lui-même des enfants de son côté. Dans cette nouvelle cellule familiale, votre enfant a besoin de garder un lien privilégié avec vous, marqué par des moments de partage, de complicité, où vous n’êtes que tous les deux. Dans le même temps, il faut qu’il sente qu’il appartient bien à la famille que vous recomposez. Il est important de le traiter de la même manière que les autres enfants (qu’il ait sa chambre ou son espace à lui qui reste en place lorsqu’il n’est pas là).

Accepter ses frères et sœurs d’adoption n’est pas toujours facile. Certains enfants le font d’entrée de jeu, d’autres pas, il n’y a pas de règle en la matière. C’est votre enfant qui va se reconnaître (plus, ou moins ou pas du tout) un certain degré de parenté avec les autres enfants. Dormir avec un « faux-frère » peut l’amuser… pour un temps. En grandissant, cela peut poser problème. Il faut les associer pour trouver la meilleure solution qui permettra à chacun de se sentir chez lui.

L’arrivée d’un nouveau-né : Si vous avez un enfant avec votre nouveau compagnon, il est possible que cela soude votre famille en rassurant votre enfant. Pour lui, cela signifie que la nouvelle vie à laquelle il commence à se familiariser s’ancre dans une réalité. Il faut juste faire attention à ne pas être trop centré sur votre bébé en excluant sans le vouloir vos enfants nés d’unions précédentes qui peuvent s’inquiéter d’être moins aimés…

Pour votre enfant, c’est peut-être l’occasion de ressortir les albums de sa naissance et de lui rappeler combien vous l’avez attendu, espéré, et toute la joie qu’a représenté sa naissance.

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