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Ma fille de 6 ans ne veut plus dormir seule, comment l’aider ?

il y a 5 ans

Bonjour,

Ma fille de 6 ans dormait jusqu’au mois d’août seule dans sa chambre, sans problème particulier pour le coucher. Depuis cet été, lors duquel elle a dormi avec son frère (2 ans) en tente et chez ses grands-parents, elle ne veut plus dormir seule dans sa chambre. Elle fait des crises qui peuvent durer plus de 2h allant parfois jusqu’à vomir. Elle explique qu’elle ne veut pas dormir seule, qu’elle a mal au ventre, qu’elle entend des bruits.
Au regard des crises et de son anxiété très forte nous avons accepté (après une semaine de crise) qu’elle dorme dans la chambre de son petit frère. Nous avons convenu avec elle que cette situation ne pourrait pas durer et que nous étions d’accord pour cette organisation le temps de la rentrée en CP. Nous lui avons expliqué que son frère et elle n’avait pas le même rythme de sommeil, le petit nous appelle de temps en temps la nuit ce qui réveille notre fille, de plus il se réveille plus tôt qu’elle. Habituellement elle dort 12h, quand elle dort avec son frère c’est plutôt 10h…
La semaine dernière nous avons convenu avec elle de faire un « nouveau contrat ». Jusqu’à l’anniversaire de sa mamie (le 2.10) elle dormirait une nuit sur deux seule et l’autre avec son frère pour que progressivement elle reprenne l’habitude de dormir seule et qu’elle reprenne confiance en elle. Elle a accepté. Mais lorsqu’est venu le moment de dormir seule dans sa chambre, les crises sont revenues. Nous avons tenu en la rassurant, lui expliquant que nous étions à coté. Au bout de 1heure de pleurs, et de plaintes de maux de ventre elle fini par s’endormir.
En parallèle, lorsqu’elle dort dans la chambre de son frère elle s’endort très rapidement sans problème.
Par ailleurs c’est une petite fille qui s’adapte très bien à l’école, ses appréciations sont très bonnes, elle participe en classe, prend un grand plaisir à jouer avec ses copains. Dans le quartier également elle a des copines avec qui elle passe beaucoup de temps dehors.
Pour autant elle a toujours besoin d’être rassurée, a du mal à jouer seule nous jouons très souvent avec elle. Ne peut envisager une activité extra scolaire sans sa meilleure copine.
Nous avons consulté notre médecin traitant pour ses angoisses de coucher. Elle a repris avec elle ses craintes mais cela n’a rien changé. Nous allons rencontrer une psychologue le 27 septembre. Nous avons également essayé des méthodes de relaxation, respiration, mais sans succès.
Nous sommes preneurs de vos conseils pour apaiser ses angoisses et l’aider à retrouver une sérénité au moment du coucher.
Merci pour votre aide.

La réponse de notre expert

DE LEERSNYDER Hélène, Dr
 Dr Hélène DE LEERSNYDER

Bonjour,

Il arrive souvent que les enfants aient quelques difficultés d’endormissement après les vacances lorsqu’ils ont partagé la chambre, mais surtout à la rentrée scolaire. Votre petite fille, qui a l’air d’aller très bien par ailleurs, est sûrement inquiète par le CP. J’ai l’impression qu’elle est très perfectionniste et souhaite vous faire plaisir, parfois cela génère un peu d’anxiété et il ne faut pas lui mettre la pression, elle doit aussi avoir envie d’être petite, comme son frère, de temps en temps.

Vous réfléchissez beaucoup, vous lui parlez, et c’est ça qui est bien pour elle et vous avez raison d’en parler avec un tiers (médecin, psychologue). Mais l’apprentissage de la vie passe aussi par ces petites difficultés transitoires que l’on doit apprendre à surmonter.

Pour son sommeil, l’idée d’un jour sur deux n’est peut-être pas très bonne, compliquée pour les enfants. Soit vous êtes fermes et vous accompagnez le coucher (porte ouverte, veilleuse, paroles rassurantes) soit c’est le petit frère qui vient dormir dans sa chambre pendant quelques jours pour qu’elle accepte de nouveau sa chambre et constate que quand elle s’endort dans son lit, tout va bien.

Dans tous les cas, il vaut mieux maintenant rattacher les problèmes de sommeil à l’école qu’aux vacances. Mais si c’est une petite fille très anxieuse (et vous aussi ?), c’est une bonne idée d’en parler à une psychologue.