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Les troubles du sommeil : parasomnies et difficultés d’endormissement chez l’enfant de 6 à 11 ans

Mis à jour le 24 août 2020 Dr Hélène DE LEERSNYDER

Troubles Du Sommeil
(c) Freepik

Les parasomnies sont un ensemble de troubles du sommeil qui impliquent des mouvements, émotions, perceptions et rêves anormaux et inconscients survenant lors d’une période de sommeil. Les parasomnies sont différenciées des dyssomnies, celles-ci étant des altérations de la quantité, de la fréquence ou de la durée du sommeil.

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Faut-il s’inquiéter ?

Si les parasomnies n’ont en général rien d’inquiétant, les troubles du sommeil eux sont souvent le reflet de l’anxiété éprouvée par votre enfant.

Vous n’avez donc aucune raison de vous en faire si votre enfant fait de temps en temps un cauchemar, cela arrive à tout le monde. Par contre, si ses nuits sont régulièrement perturbées, il vaut mieux chercher à savoir de quoi il s’agit et quels sont les moyens pour en venir à bout.

Les parasomnies les plus fréquentes

Votre enfant est somniloque : dans la liste des troubles bénins, la somniloquie prend sans doute la première place : que votre enfant parle en dormant, cela n’a aucune incidence sur la qualité de son sommeil. Il n’en conserve d’ailleurs aucun souvenir le lendemain…

Il en va de même pour les rythmies du sommeil : ces troubles, qui se manifestent par un auto-bercement (l’enfant bouge sa tête, se balance), sont bénins. Ils sont juste un peu gênants par le bruit qu’ils provoquent. Il faut simplement aménager le lit en conséquence, éloigner le lit du mur ou même le faire dormir sur un matelas à terre.

Votre enfant fait des cauchemars : les cauchemars sont de mauvais rêves qui interviennent dans la deuxième partie de la nuit, lorsque le sommeil est moins profond, dans ce qu’on appelle la phase de sommeil paradoxal. Votre enfant peut s’en souvenir. Les cauchemars correspondent à un phénomène naturel, parfois lié à un changement dans la vie de votre enfant : vous êtes en plein déménagement, vous avez des soucis professionnels, il vient d’avoir un petit frère ou une petite sœur, il y a des problèmes de jalousie entre frères et sœurs, il a changé d’école… Votre enfant est d’un naturel anxieux, perfectionniste? Il a trop d’activités péri-scolaires ?

Les cauchemars n’ont pas d’incidence sur le quotidien, mais trop fréquents, ils peuvent limiter le temps de sommeil. Leur souvenir anxiogène peut parfois déclencher des difficultés d’endormissement. Veillez à instaurer un climat apaisant le soir, au moment du coucher.

Pendant la nuit consolez-le, apaisez-le mais évitez, tant que faire se peut, de le prendre avec vous dans le lit, de lui donner à boire ou, pire encore, de jouer avec lui!

Votre enfant est somnambule : entre six et onze ans, les enfants peuvent faire des accès de somnambulisme. Le somnambulisme survient en début de nuit, en sommeil lent, pendant quelques minutes (pas plus d’une dizaine de minutes en général). Debout, les yeux grands ouverts mais l’air inexpressif, l’enfant déambule lentement. Il est capable en général de marcher normalement, même de descendre des escaliers, mais comme il est réellement endormi, il peut aussi se mettre en danger (tomber, glisser…).

La première chose à faire est donc de l’empêcher de se faire mal : il faut sécuriser les lieux pour qu’il ne puisse pas se blesser en grimpant sur quelque chose et en tombant, en sortant dehors, etc. En général, si vous le prenez doucement par la main pour le ramener vers son lit, sans chercher à le réveiller, il se laissera faire docilement et se recouchera paisiblement. Étant en phase de sommeil profond, il n’en garde aucun souvenir le lendemain.

Ce trouble du sommeil est en général bénin et ponctuel. Cependant, si votre enfant a régulièrement des crises de somnambulisme, il peut être nécessaire de consulter pour en trouver la raison.

Les terreurs nocturnes : l’enfant se met à hurler, s’agite, transpire. Il a les yeux ouverts mais ne reconnaît pas ses parents. Rien ne peut le calmer, parfois il se débat puis se rendort. Le lendemain il n’en garde aucun souvenir car il est en phase de sommeil profond. Ne cherchez pas à le réveiller mais simplement essayez de le caresser pour l’apaiser.

Il a des troubles du sommeil et des difficultés d’endormissement

Si votre enfant a du mal à s’endormir et à se rendormir, il peut y avoir plusieurs causes à cela. Tout d’abord des facteurs évidents : la rentrée scolaire ou les problèmes liés à l’école sont parmi les premières causes d’angoisse pour un enfant (il ne s’entend pas avec son enseignant ou ses camarades, la récréation se passe mal, etc.). Il peut aussi être perturbé si votre famille passe un cap difficile (séparation, déménagement, deuil). Il a besoin que vous le rassuriez. Faites-le parler, écoutez-le attentivement, essayez de trouver les mots pour l’apaiser en dédramatisant la situation.

Des ennuis de santé peuvent aussi être à l’origine de ses troubles : s’il souffre de soucis ORL ou de difficultés respiratoires, n’hésitez pas à demander conseil au médecin de votre enfant.

Il est possible aussi qu’il n’y ait aucune raison apparente. Essayez alors de savoir ce qui ne va pas, de le faire parler. Il est important de parvenir à lui faire « vider son sac »… sous peine de voir les problèmes persister !

Il est possible aussi que votre enfant ne parvienne pas à s’endormir mais reste dans son lit sans vous déranger : s’il est fatigué dans la journée, posez-lui directement la question, car ces premières insomnies silencieuses peuvent traduire beaucoup d’anxiété.

Les troubles du sommeil peuvent avoir des conséquences graves à long terme: fatigue, irritation, difficultés scolaires, troubles de la mémoire, de la concentration, et parfois même dépression. Il ne faut donc pas prendre ce problème à la légère. Heureusement, dans la plupart des cas, ils sont liés à un problème ponctuel et sont donc passagers.

D’une manière générale, trouver l’origine d’un trouble du sommeil peut permettre d’en venir à bout. Le médecin de votre enfant ne prescrira un médicament à votre enfant que dans les rares cas de troubles du sommeil persistants qui finiraient par le perturber gravement ou retentiraient de façon importante sur l’équilibre du reste de la famille.

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