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Principaux facteurs conduisant à des grossesses à risque

Mis à jour le 22 novembre 2019 L'équipe de rédaction

Écrit par l'équipe de rédaction

Grossesse-risque

Les grossesses à risque sont des grossesses pour lesquelles l’analyse du passé médical, des grossesses antérieures ou encore l’apparition de certains signes d’alertes pendant la grossesse vont faire redouter des complications. Des clignotants qui vont amener à prendre des précautions adaptées pour éviter la survenue d’un accident ; même si certains d’entre eux peuvent survenir sans aucun signe préalable.

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Le placenta placé trop bas

Le placenta est l’organe qui nourrit le bébé. Il lui sert aussi de poumon et de rein. Le cordon ombilical, contenant deux artères, est une veine, qui relie le bébé au placenta.

Dans l’immense majorité des cas, le placenta se place naturellement vers le haut de la cavité utérine, loin du col et donc de l’endroit où va passer le bébé à la naissance.

Lorsque le placenta est inséré anormalement bas, c’est-à-dire vers la sortie du bébé, il peut se trouver près du col de l’utérus : c’est ce qu’on appelle un “placenta prævia”. Ce diagnostic se fait souvent à l’échographie du 3ème trimestre mais peut être fait avant, si des saignements rouges indolores apparaissent, spontanément ou après un rapport. En cas de saignement, il faut consulter en urgence dans la maternité la plus proche.

Le plus souvent, le repos permet de stabiliser ces hémorragies. En cas de formes sévères, une césarienne sera réalisée d’urgence même si le terme n’est pas atteint.

A l’échographie du 3ème trimestre, si l’échographiste découvre que le bord du placenta affleure l’orifice interne du col de l’utérus, il propose une nouvelle échographie à 37 SA, voire le jour de la mise en travail. Cela permet de s’assurer que la position du placenta est suffisamment loin du col pour envisager l’accouchement dans de bonnes conditions de sécurité, le risque étant un saignement du placenta lors de la dilatation du col.

Si le placenta recouvre totalement le col utérin, il s’agit d’un placenta prævia recouvrant. La césarienne devient alors le seul moyen de faire naître le bébé.

Excès de liquide amniotique (hydramnios)

Le liquide amniotique est, pour l’essentiel, le liquide sécrété par les reins du bébé, c’est à dire son urine. En excès, il est responsable d’une augmentation franche du volume abdominal de la mère, ce qui entraîne le plus souvent des contractions utérines et des présentations anormales du fœtus : en siège (tête en haut) ou en travers.

La cause principale de cette augmentation de liquide amniotique est le diabète gestationnel ou certaines malformations du tube digestif, très rares, mais pouvant nécessiter une prise en charge spécifique à la naissance.

A noter que souvent, on ne trouve pas de cause à l’excès de liquide.

Diminution du liquide amniotique (oligo-amnios)

Ce diagnostique est évoqué quand la hauteur utérine est faible pour le terme. Il sera confirmé par l’échographie. Le médecin en cherchera la cause et en particulier une possible rupture prématurée des membranes. Dans ce cas, la mère se plaint d’un écoulement plus ou moins permanent, évoquant une fuite d’urine. Il s’agit en fait d’une rupture de la poche des eaux.

Dans les cas moins évidents, un examen du col utérin à l’aide d’un speculum permettra d’observer un écoulement de liquide amniotique venant de l’utérus. Un test-diagnostic, au moyen d’une bandelette réactive, sera réalisé afin de confirmer une rupture de la poche des eaux. Cet écoulement de liquide pouvant être confondu avec des fuites urinaires, il importe de bien identifier l’origine de ce liquide. Si la poche est ouverte, il y a un risque d’infection du fœtus. Un traitement antibiotique ou un déclenchement de l’accouchement, même avant terme, peuvent être nécessaires.

En dehors de la rupture prématurée des membranes, la diminution du liquide peut avoir pour cause l’hypertension artérielle dont souffre la mère. Le placenta assure alors moins bien les échanges entre la mère et l’enfant. L’hypertension gène le développement du bébé qui est de petit poids et qui urine peu, ce qui entraîne la baisse de volume du liquide.

L’épilepsie

Cette maladie est habituellement connue et fait l’objet d’un traitement. Si vous souffrez d’épilepsie, il faut parler de votre projet de grossesse à votre neurologue pour qu’il adapte votre traitement et vous suive en collaboration avec votre obstétricien. Parmi les précautions, on demande à ces patientes de commencer, un mois avant la mise en route de leur grossesse, un traitement par la vitamine B9 (acide folique – 5 mg/j) qu’il faudra poursuivre au premier trimestre de la grossesse. Ce traitement a pour objectif de diminuer le taux de malformations du système nerveux.

Les maladies cardiaques

Si une maladie cardiaque est connue et suivie, il importe de faire un bilan chez le cardiologue pour savoir quelles seront les précautions à prendre en cours de grossesse et d’accouchement.

Le fibrome utérin

Il s’agit d’une tumeur bénigne constituée de muscles semblables à l’utérus. Les fibromes sont plus fréquents avec l’avancée de l’âge. Dans l’ensemble, les fibromes ont un retentissement faible sur la grossesse. La complication la plus fréquente est l’apparition, au niveau du fibrome, de douleurs pénibles pour la femme mais sans gravité pour la grossesse.

L’exposition au DES (Distilbène) in utero

Le distilbène est une hormone qui a été prescrite en France entre 1950 et 1977 – surtout entre 1966 et 1972 – afin d’éviter les fausses couches.

On sait maintenant que ce traitement (qui s’est d’ailleurs avéré inefficace) a entraîné chez les femmes qui y ont été exposées durant leur vie in utero, des anomalies de l’utérus. Celles-ci sont à l’origine de l’augmentation des complications relatives aux grossesses : grossesses extra-utérines, fausses couches précoces ou tardives et accouchements prématurés.

Le diabète et l’hypertension artérielle

Zoom sur

 

  • Les grossesses tardives (plus de 38 ans)

Ces grossesses comportent un certain nombre de particularités : augmentation du taux de fausses couches précoces, augmentation du risque de trisomie 21 (pour lequel un dépistage est proposé), augmentation des cas d’hypertension artérielle et de diabète gestationnel.

On a observé également un taux d’accouchement prématuré légèrement augmenté et davantage de complications lors de l’accouchement, avec un recours plus fréquent à la césarienne.

Aujourd’hui, avec une surveillance renforcée, ces grossesses ne sont plus considérées comme à haut risque pour l’enfant. En revanche, le risque est plus marqué pour la mère, surtout lors de l’accouchement.

Il faut rappeler que le principal risque, à partir de 40 ans, est celui de ne pas obtenir la grossesse désirée puisque la fertilité, qui diminue dès 35 ans, s’affaiblit sensiblement à partir de 40 ans, cela malgré les moyens médicaux actuels.

Le conseil suivant peut donc être donné : si votre âge avance et que les conditions sont réunies pour avoir un enfant, n’attendez pas !

  • Les grossesses gémellaires

Ces grossesses comportent principalement 3 risques :

– Risque de prématurité puisque, malgré les précautions, près de la moitié des jumeaux va naitre prématurément

– Risque d’hypertension (pré-éclampsie) qui doit être pris en charge

– Risque d’hypotrophie, c’est-à-dire de faible poids d’un des enfants ou des deux.

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Le grand Livre de la grossesse édité par les Editions Eyrolles écrit par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français sous la direction du Professeur Jacques Lansac, édition 2012/2013

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