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Ma fille de 3 ans est angoissée le matin pour l’école, comment l’aider ?

il y a 2 ans

Bonjour,

Ma fille de 3 ans refuse la séparation le matin à l’école : elle commence à pleurer et à nous appeler refusant le départ, parfois criant fort. Dans la journée elle refuse les activités (y compris les activités de motricité). Elle dit qu’elle a peur des autres enfants et que  » l’école c’est un peu difficile « , elle veut qu’on la porte pour aller en classe.
Pourtant, quand on la récupère le soir, nous avons le sentiment que cela s’améliore car elle est de bonne humeur, nous l’avons même surpris interagir avec des enfants, elle semble manger (un peu) et dormir correctement.
Mais le matin c’est toujours difficile, je ne sais pas comment l’aider, nous essayons de l’encourager un maximum et de la rassurer.
Elle était en crèche toute son enfance et cela se passait bien, elle jouait et menait même son groupe de camarades, donc je ne comprends pas ce changement. Faut-il aller voir quelqu’un ?
Merci de votre aide !

La réponse de notre expert

SALINIER Catherine, Dr, Pédiatre Pédiatre Ambulatoire & Past Présidente de l'AFPA
 Dr Catherine SALINIER

Bonjour Madame,

L’entrée à l’école maternelle est toujours difficile (à voir le nombre de questions que reçoit Mpedia à ce sujet et que je vous invite à aller lire).

A la crèche elle connaissait tout le monde et là, tout et tous sont nouveaux… Imaginez vous changeant de travail, dans de nouveaux locaux, avec uniquement des collègues inconnus et aussi de nouvelles activités… Pensez-vous qu’il vous faudrait uniquement 20 jours pour vous sentir bien ? Et pourtant vous n’avez pas 3 ans !

Alors à 3 ans c’est difficile. Et quand quelque chose est difficile on a la boule au ventre avant d’aller le faire (vous l’auriez dans un nouveau travail et votre fille l’a le matin). Ce qui est bien c’est que votre enfant vous dit et vous montre que c’est difficile ce qui vous permet d’en tenir compte et de l’accompagner dans cette difficulté en la rassurant.

Certains enfants ont besoin jusqu’à la Toussaint pour s’habituer vraiment. Vous n’irez en parler à son médecin que si ça dure au delà et si ça s’aggrave : or là elle dort bien, joue, commence à avoir des copines…

Voilà une épreuve qui prépare à d’autres épreuves de séparation que chacun de nous aura à affronter dans la vie.