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Premières phobies chez l’enfant de 1 à 2 ans

Mis à jour le 12 septembre 2022 2 de nos experts

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Phobies enfant

La peur est un sentiment normal et naturel qui alerte votre enfant sur un danger (réel ou supposé) et fait partie de son instinct de survie. Elle aiguise sa vigilance et l’invite à la prudence. Toutefois, s’il a invariablement peur d’un même objet ou d’une situation particulière et que cela génère systématiquement, chez lui, une angoisse irraisonnée et importante, il s’agit alors plus probablement d’une phobie.

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Phobies : cela peut commencer tôt

Dès un an, votre bébé peut développer une phobie car, chez le petit enfant, la notion même de « danger » revêt une réalité particulière, bien plus vaste que celle de l’adulte. En effet, toute situation qu’il ne comprend pas, ne maîtrise pas, lui est étrangère ou bouleverse ses repères habituels, peut susciter chez lui, un sentiment de peur.

Toutefois, la peur de l’inconnu, de la nouveauté et du changement est tout à fait naturelle chez le jeune enfant et ce type de peur est habituellement passager.

En revanche, lorsque ce sentiment demeure tenace et excessif, il peut devenir préjudiciable pour son développement (en le conduisant à éviter l’objet de sa phobie, mais aussi à se replier sur lui-même).

Aussi, peut-on distinguer :

  • les phobies « banales », liées au développement psychoaffectif de votre enfant (son immaturité et sa découverte du monde environnant) et qui tendent à disparaître spontanément au fil de sa croissance ;
  • les phobies qui persistent, affectant habituellement des enfants plus âgés et nécessitant l’avis d’un professionnel de l’enfance (pédiatre, pédopsychiatre, psychologue).

Les différentes phobies

On trouve toutes sortes de phobies : celles liées à une situation (changement de lieu, événement imprévu…) dans laquelle votre enfant peut percevoir votre émotivité (si vous êtes inquiets, par exemple).

Celles qui concernent l’angoisse de la séparation, la peur du noir, des monstres, des fantômes, des étrangers (le médecin, un visiteur, le Père Noël, un clown, etc.), la peur des animaux : les gros (un chien…) comme les plus petits (une araignée…), la peur des bruits soudains (cri, tonnerre, feu d’artifice, sirène d’ambulance, etc.) que l’enfant ressent physiquement (le bruit lui agresse les tympans, son cœur bat à toute allure…).

Mais aussi celle des éléments naturels (eau, orage…) ou du matériel urbain (ascenseur, escalator, métro…).

Comment l’aider à faire face à ses peurs ?

Le mieux, tout d’abord, est de les prendre au sérieux sans pour autant leur donner une trop grande importance. Si votre enfant a peur d’un visiteur qu’il ne connaît pas, expliquez lui les raisons de sa peur : « Il te fait un peu peur, c’est vrai qu’il a une grosse voix ! Mais, tu sais, il est très gentil…».

En parlant d’une manière douce, compréhensive et apaisante, vous enlevez de l’importance à sa crainte, ce qui le rassure. Ensuite, il y a un juste équilibre à trouver : en effet, il ne faut ni contraindre votre enfant à aller vers le visiteur, ni l’en tenir éloigné comme si le danger était réel. En continuant simplement à discuter tranquillement avec cette personne, vous démontrez progressivement à votre bébé qu’il n’y a aucune crainte à avoir. L’essentiel est de l’aider à apprivoiser sa peur, par étape, de manière graduelle et progressive.

Également, lui faire observer l’objet de sa peur dans un imagier ou découvrir autrement à travers une histoire peut modifier favorablement son regard. S’il a peur d’une abeille, par exemple, et que vous lui montrez une abeille en train de butiner une fleur, en lui expliquant que l’abeille a faim, qu’elle va récolter le pollen des fleurs pour ensuite faire le miel… Votre attitude, l’histoire que vous lui racontez autour du miel et de l’abeille, lui inspirent confiance.

S’il a la phobie de la séparation, de l’obscurité, ou du noir… son doudou (ou tout autre objet de son choix) jouera pleinement son rôle de substitut de la maman et de réconfort (contre la peur).

Créer un climat familial stable…

Certains bébés sont plus sensibles, plus craintifs que d’autres. En développant, dès sa naissance, le lien d’attachement qui vous unit à votre bébé, vous l’aiderez à se sentir sécurisé et par conséquent suffisamment confiant et curieux pour explorer le monde qui l’entoure.

La manière dont vous-même réagissez à un événement traumatisant va – ou non – rassurer votre enfant. Par exemple, s’il est piqué par un insecte, en voyant que vous gardez votre calme, que vous lui parlez de manière apaisante, il se sentira réconforté et n’aura, à priori, aucune raison de développer une quelconque phobie à ce sujet. A l’inverse, une réaction de panique va l’inquiéter et le rendre méfiant, voire craintif. Votre enfant est une véritable « éponge » qui absorbe toutes les émotions et particulièrement les vôtres. Un environnement serein, stable et affectueux développe chez lui un sentiment de sécurité.

… tout en sachant casser un peu la routine

De petits changements occasionnels (sortir de chez soi, voir du monde, être parfois séparé…) lui apprend à s’adapter à l’imprévu. De même, l’inciter à être curieux, à partir à la découverte du monde qui l’entoure, à son propre rythme, lui permet de se familiariser tranquillement avec ce qu’il ne connaît pas et de faire ses propres expériences.

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American academy of pediatrics. Caring for your baby and young child: birth to age 5, Bantam Books. 2004. 752 pages

 

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