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Que se passerait-il si plus personne ne se faisait vacciner ? 

Mis à jour le 12 novembre 2020 7 de nos experts

Plus faire vacciner

Il est impératif de continuer à se vacciner contre certaines maladies, qui même si elles sont très rares en France, voire ont disparu, circulent toujours, existent dans d’autres pays et peuvent donc se transmettre et resurgir dès lors que la couverture vaccinale n’est pas assez élevée. Si on ne vaccinait plus, les maladies reviendraient et d’importantes épidémies pourraient nous toucher.

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Exemple de la coqueluche

La vaccination contre la coqueluche faite, depuis 1959 en France, a eu un impact très net sur la maladie. Toutefois, tout relâchement ou arrêt de la vaccination entraîne une nouvelle augmentation de la maladie. Des épidémies sévères ont de cette façon touchées la Grande Bretagne, la Suède ou les Etats-Unis. Par exemple, l’arrêt de la vaccination contre la coqueluche en Grande-Bretagne, faisant suite à des rumeurs d’effets secondaires, a immédiatement provoqué deux fortes épidémies de plusieurs dizaines de milliers de cas en 1978 et 19801. Autre exemple, à nouveau, depuis le début de l’année 2013, une épidémie de coqueluche sévit aux États-Unis. On compte 21 000 cas contre 1 000 en 19732. Par ailleurs, l’insuffisance de vaccination des adultes entretient actuellement l’incidence de la coqueluche chez le petit, d’où l’intérêt de vacciner les jeunes parents et l’entourage familial ou professionnel des nourrissons. Les nouveau-nés étant trop petits pour être vaccinés, de nombreux pays tels que l’Angleterre, les Etats-Unis ou l’Australie vaccinent la femme enceinte au cours du 2ème trimestre de la grossesse. De cette façon, les nourrissons naissent déjà protégés.

Recrudescence de la rougeole

La rougeole, considérée à tort comme bénigne, avait quasiment disparu en France grâce à une vaccination générale à partir des années 19803 . Une véritable épidémie de rougeole a frappé la France entre 2008 et 2011 ; 21 000 cas ont été signalés, se compliquant de 26 encéphalomyélites, 800 pneumopathies graves et 10 décès. Cette épidémie était due à l’insuffisance de couverture vaccinale (celle-ci doit atteindre 95 % pour les deux doses afin de faire disparaître la maladie). Sur l’ensemble des cas déclarés, 82,5 % n’avaient eu aucun vaccin, 13 % n’avaient eu qu’une dose, 2 % seulement avaient été vaccinés par deux doses (2,5 % de statut inconnu). Là aussi, l’hygiène n’a pas suffi à protéger la population !

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Notes :

1http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/22/il-faut-mettre-un-terme-a-ladesinformation-sur-les-vaccins_1607181_3232.html

2 D’après une étude réalisée par la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Emory University School of Public Health et le California Department of Public Health, il semblerait que de plus en plus de parents soient frileux quant à la vaccination de leurs enfants contre la coqueluche

3 http://www.infectiologie.com/site/medias/enseignement/seminaires_desc/2006- mai/Rougeole-ministere.pdf

Site de l’InVS : http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-preventionvaccinale/Couverture-vaccinale Lettre aux archives : Evolution du taux de couverture vaccinale des enfants de moins de 7 ans en France après publication du calendrier vaccinal 2013 – 10.1016/j.arcped.2014.08.001 Archives de Pédiatrie 2014 ;21 :1389-1390-0929-693X/© 2014 Elsevier Masson SAS

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