Mis à jour le 10 octobre 2023 3 de nos experts
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Les autorités sanitaires recommandent le vaccin contre les infections à Papillomavirus humain (HPV) pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons. Ce virus peut entraîner différents problèmes de santé chez les femmes et les hommes, tels que des condylomes (verrues génitales), mais surtout des lésions pré-cancéreuses et des cancers ORL ou génitaux.
La vaccination est recommandée chez les filles et les garçons, entre 11 ans et 14 ans, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus.
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Vidéo : tout savoir sur les infections à HPV en 1 minute !
Transmission, symptômes, vaccination… un rapide tour de la question dans cette vidéo :
Les virus du papillome humain (HPV)
Les virus du papillome humain (HPV) se transmettent par simple contact avec la peau ou les muqueuses infectées, souvent mais pas uniquement lors des relations sexuelles.
Certains de ces virus – il existe plus d’une centaine de virus HPV – sont à l’origine de verrues. D’autres sont responsables de la formation de lésions pré-cancéreuses, en particulier périanal, au niveau du col de l’utérus ou de la sphère ORL.
La grande majorité des infections à virus HPV n’entraîne aucun symptôme. Le vaccin recommandé à partir de 11 ans ne protège pas contre tous les types de papillomavirus humains mais contre ceux responsables de 90% des cancers.
La vaccination est donc primordiale, assurant une protection contre 90% des cancers.
A cause des 10% non couvert par la protection vaccinale :
- Il reste primordial de se protéger par une utilisation constante des préservatifs les des premiers rapports.
- Il demeure indispensable pour les femmes de poursuivre les frottis régulièrement. Le 1er frottis doit être réalisé à 25 ans, à renouveler un an plus tard, puis tous les 2 ou 3 ans si tout est normal pour dépister d’éventuelles lésions au plus tôt.
Pour en savoir plus sur les HPV, découvrez notre article dédié.
Les modalités de dépistage selon l’âge des femmes
Entre 25 et 29 ans
Pour les femmes entre 25 et 29 ans, le test de dépistage est réalisé par examen cytologique ou examen des cellules prélevées lors du frottis du col de l’utérus :
- Les deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle
- Puis, si les résultats sont normaux, un frottis au bout de 3 ans
Entre 30 et 65 ans
Pour les femmes de 30 à 65 ans, le test de dépistage est le test HPV-HR ou détection des virus HPV (Human papillomavirus) à Haut Risque. Il est réalisé :
- 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal
- Puis tous les 5 ans, jusqu’à 65 ans (à condition que le résultat du test soit négatif)
Quel vaccin contre les papillomavirus humains (virus HPV) ?
A ce jour, deux vaccins sont proposés en France, dont un uniquement pour les jeunes filles.
Vaccination avec le Gardasil 9®
Le schéma vaccinal avec le Gardasil 9® dépend de la situation de la personne :
- Pour les sujets âgés de 11 à 14 ans révolus, filles et garçons, la vaccination nécessite deux doses
- En rattrapage, pour les sujets âgés de 15 à 19 ans révolus, il faudra compter 3 doses
- Pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) ce rattrapage est conseillé jusqu’à 26 ans révolus, 3 doses seront nécessaires (risques de lésions précancéreuses et cancéreuses de l’anus, verrues génitales appelées condylomes)
Vaccination avec le Cervarix ®
Le vaccin bivalent Cervarix® ne convient qu’aux filles. Le protocole (schéma vaccinal) pour ce type de vaccin dépend de l’âge :
- Pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans révolus, 2 doses suffiront
- En rattrapage, pour les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans révolus, 3 doses seront injectées
Chez les jeunes filles et les jeunes femmes non vaccinées antérieurement, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) recommande d’initier la vaccination par GARDASIL 9®.
L’efficacité de la vaccination contre le papillomavirus
À la suite du déploiement de la vaccination contre les virus du papillome humain (HPV) dans de nombreux pays, les scientifiques bénéficient de données concrètes et solides sur son efficacité. Depuis 2018, l’ensemble des pays du continent européen ont par ailleurs introduit la vaccination contre le papillomavirus dans leurs programmes nationaux.
Des études ont montré que le taux de nouveaux cas de lésions précancéreuses du col de l’utérus et de verrues génitales en Australie et en Angleterre a largement diminué en dix ans à la suite d’une recommandation vaccinale pour les jeunes filles1. En effet, au Royaume-Uni comme en Australie, plus de 80 % des filles ont reçu au moins une dose de vaccin contre les HPV à l’âge de 15 ans 2. Il était de 22,7 % en 2006, contre 1,5 % en 2015 chez les femmes de 18 à 24 ans.
Des études menées en Suède, Angleterre et au Danemark ont démontré que 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités grâce à d’une vaccination précoce des adolescents3.
La vaccination contre les virus HPV est plus efficace si elle est effectuée tôt, même avant le début de la puberté. L’objectif est d’administrer les doses de vaccin à 11 ans, en tout cas avant les premières amourettes (prévention des cancers de la sphère ORL) et les premiers rapports sexuels. On estime que dans cette situation, la protection vaccinale avoisine les 100%.
L’efficacité du vaccin est d’autant plus importante que la couverture vaccinale est élevée, car la circulation du virus diminue.
Les effets indésirables du vaccin contre le papillomavirus
La pharmacovigilance de l’AFSSAPS (devenue Agence Nationale de Sécurité du Médicament – ANSM) a présenté dès 2008 le premier bilan d’utilisation du Gardasil® en France4. Environ 700 notifications ont été recueillies : 86% concernent des effets indésirables bénins et transitoires avec une prédominance de réactions au site d’injection (petite douleur), rarement de la fièvre, quelques syncopes vaso-vagales. Les effets indésirables plus importants ayant nécessité une hospitalisation concernaient majoritairement des réactions attendues (syndromes fébriles, arthromyalgies, syncopes), toutes d’évolution favorable. Enfin, quelques cas de maladies auto-immunes (démyélinisations aiguës centrales, arthrites et thrombopénies) ont été signalés dans les suites d’une vaccination, sans établir le moindre lien de causalité : leur nombre reste très inférieur à celui attendu en l’absence de vaccination.
Depuis la mise sur le marché des vaccins contre les HPV, différentes études scientifiques ont été menées pour comparer la survenue de maladies auto-immunes chez les femmes, vaccinées ou non, que ce soit aux Etats-Unis, au Danemark, en Suède ou en France. L’étude française a été menée par l’ANSM et l’Assurance Maladie sur 2,2 millions de jeunes filles entre 13 et 16 ans. Toutes ces études ont montré que la vaccination n’entraîne pas d’augmentation du risque de maladies auto-immunes.
Papillomavirus humain (HPV) : faut-il vacciner ?
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Pédiatre libéral en retraite – Ancien interne et ancien assistant chef de clinique du CHU de Nantes -Ancien PH temps partiel – Diplomé du DIU du METEV – Membre fondateur de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire – Ancien...
Dr Georges THIEBAULT
Pédiatre libéral à Montpellier, maître de stages de l’université et expert Infovac.
Dr Andréas WERNER
3https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32997908/
« Guide des vaccinations », édition 2012, Direction générale de la santé, Comité technique des vaccinations. Edition INPES
Infovac-France, Ligne directe d’information sur les vaccinations : www.infovac.fr
Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2017, Ministère des Affaires sociales et de la santé.
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