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Perturbateurs endocriniens : comment en protéger les enfants ?

Mis à jour le 12 juin 2025 2 de nos experts

Perturbateurs endocriniens présents dans les contenants alimentaires pour bébés et enfants
Crédit : AdobeStock_1159826605

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui interfèrent avec le système hormonal des organismes vivants, avec des effets potentiellement graves sur la santé et sur l’environnement. L’enfant, de sa conception jusqu’à la fin de la puberté, est particulièrement sensible aux perturbateurs endocriniens.

Dans cet article, nous vous donnons toutes les clés pour comprendre ce que sont les perturbateurs endocriniens, comment on s’y expose, quels impacts ils peuvent avoir sur la santé, et surtout, comment en protéger vos enfants au quotidien.

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Sommaire de l'article

Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

Les molécules qualifiées de perturbateurs endocriniens sont en augmentation constante et on les trouve partout dans l’environnement. Ces substances chimiques, capables d’interférer avec le système hormonal, suscitent des inquiétudes croissantes. Bien que tous leurs effets sur la santé humaine ne soient pas encore connus, elles sont largement suspectées de contribuer à de nombreuses pathologies chroniques ou développementales, notamment chez les populations les plus vulnérables comme les bébés et les enfants. Les perturbateurs endocriniens se retrouvent dans une variété de produits du quotidien, ce qui en fait un enjeu majeur de santé publique. Selon Santé publique France, 800 substances sont aujourd’hui reconnues ou suspectées comme perturbateurs endocriniens [1].

Afin de mieux comprendre comment ces perturbateurs agissent sur notre système endocrinien, définissions qu’est-ce que ce système.

Le système hormonal (ou endocrinien) est constitué de glandes (thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse, pancréas, etc.) qui sécrètent des hormones (hormones thyroïdiennes, œstrogènes, testostérone, insuline…) [2]. Ces hormones sont libérées dans la circulation sanguine et jouent des rôles clés dans de nombreuses fonctions essentielles de l’organisme : développement du fœtus et de l’enfant, reproduction, métabolisme, régulation de la glycémie, etc.

D’après l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), une substance est identifiée comme perturbateur endocrinien si elle remplit les trois conditions suivantes [3] :

  • Elle possède une activité endocrinienne, c’est-à-dire qui interfère avec le fonctionnement hormonal ;
  • Elle produit des effets néfastes chez un organisme intact ou ses descendants ou les générations futures ;
  • Il existe un lien biologique plausible entre l’activité endocrinienne et l’effet néfaste.

Où peut-on trouver des perturbateurs endocriniens ?

Selon l’Inserm [4], les perturbateurs endocriniens peuvent être divisés en deux grandes catégories :

  • Les hormones de synthèse qui imitent les hormones : souvent utilisés en thérapeutique, notamment dans la contraception, la substitution hormonale ou encore l’hormonothérapie.
  • Les produits chimiques qui interfèrent avec le système endocrinien humain ou animal : ce groupe comprend plus d’un millier de substances aux usages variés.

Parmi les perturbateurs endocriniens les plus connus, on retrouve :

  • Les phtalates : présents dans les sols en PVC, les adhésifs, huiles lubrifiantes, détergents, solvants, cosmétiques, et même dans certains produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux.
  • Les parabènes : utilisés comme conservateurs dans plus de 80 % des produits cosmétiques, certains médicaments, et des additifs alimentaires en raison de leurs propriétés antibactériennes et antifongiques.
  • Le bisphénol A (BPA) : largement utilisé dans la fabrication de plastiques et de résines, bien qu’interdit en France depuis 2015 dans les conditionnements en contact direct avec des denrées alimentaires.
  • Les composés perfluorés (PFAS) : ces substances, très persistantes dans l’environnement, se trouvent dans les textiles antitaches, les gobelets et assiettes en carton, les emballages alimentaires ou encore les revêtements résistants aux matières grasses. Il y a aussi tout un groupe de pesticides qui font partie de ces polluants éternels et on peut également retrouver des PFAS dans des cosmétiques, des dispositifs médicaux, des mousses anti-incendie, gaz réfrigérants, etc.
  • Les retardateurs de flamme bromés : utilisés dans une grande variété de produits tels que les plastiques, textiles, équipements électriques ou électroniques pour réduire leur inflammabilité.
  • Les pesticides organochlorés (comme le DDT ou la chlordécone) : utilisés historiquement dans l’agriculture mais persistant largement dans l’environnement.
  • Les produits de combustion : tels que les dioxines, furanes ou hydrocarbures aromatiques polycycliques.

Toutes ces substances persistent durablement dans l’environnement et peuvent se retrouver dans les sols, l’eau, l’air, voire dans le sang humain.

Vous l’aurez compris, on peut donc trouver des perturbateurs endocriniens dans de nombreux produits du quotidien : produits d’entretien, crèmes cosmétiques, produits textiles, etc. Par ailleurs, nous y sommes exposés de diverses façons : on les respire, on les avale, ou ils sont absorbés à travers notre peau.

Quels sont leurs impacts sur la santé des enfants ?

D’après l’Inserm [4], les impacts sur la santé des enfants sont multiples :

  • des troubles du neurodéveloppement de l’enfant (troubles du comportement, déficit intellectuel et troubles du déficit de l’attention)
  • des cancers (du sein, de la prostate, les lymphomes et leucémies chez l’enfant)
  • ainsi que des maladies chroniques comme l’asthme ou le surpoids.

Par ailleurs, d’après Santé publique France [6] certains perturbateurs endocriniens agiraient encore plus fortement pendant la période du développement de l’enfant, de la grossesse jusqu’à la fin de la puberté.

Risques avérés sur la santé humaine

Les travaux de l’Inserm [4] mettent en évidence la complexité d’évaluer les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé humaine. Si certaines substances présentent des impacts avérés, la plupart restent suspectées de contribuer à des pathologies chroniques ou développementales. Cette évaluation repose sur plusieurs facteurs qui rendent l’analyse particulièrement difficile :

  • Le moment de l’exposition : les périodes sensibles comme la grossesse, la petite enfance et l’adolescence augmentent la susceptibilité de l’organisme en raison des nombreux changements biologiques en cours.
  • L’état de santé et les prédispositions génétiques : certaines personnes, en raison de maladies ou de leur patrimoine génétique, réagissent différemment à l’exposition aux perturbateurs endocriniens, influençant leur absorption ou leur élimination.
  • La voie d’exposition : les effets peuvent varier selon que la substance est inhalée, ingérée ou absorbée par la peau, modifiant ainsi l’intensité de l’exposition.
  • L’effet « cocktail » : les interactions entre plusieurs substances chimiques, auxquelles nous sommes exposés simultanément, peuvent amplifier leurs effets ou en atténuer d’autres, compliquant l’évaluation de leur toxicité.
  • Le délai d’apparition des effets : les troubles liés aux perturbateurs endocriniens peuvent survenir immédiatement ou bien des années après l’exposition. Ces effets retardés peuvent également toucher les générations suivantes à travers des modifications épigénétiques qui altèrent l’expression des gènes.
  • La relation dose/effet non linéaire : une faible dose de certaines substances peut parfois avoir des impacts plus significatifs qu’une dose plus élevée, surtout pendant des périodes critiques ou lors d’expositions prolongées.

La complexité du système hormonal, avec ses multiples interactions, renforce ces difficultés. Une combinaison d’études épidémiologiques, environnementales et toxicologiques est nécessaire pour confirmer les risques et mettre en place des mesures de précaution adaptées, en particulier pour protéger les enfants, les plus vulnérables à ces substances.

Risques potentiels sur la santé humaine

Dans le cadre de la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, l’Inserm a mis en lumière une liste de troubles et pathologies susceptibles d’être liés à une exposition à ces substances [4]. Cependant, il est important de noter que ces affections ont souvent une origine multifactorielle (facteurs génétiques, environnementaux, modes de vie), et il est parfois difficile de quantifier la contribution précise des perturbateurs endocriniens dans leur apparition.

Parmi les affections suspectées, on retrouve des :

  • Cancers : sein, prostate, ovaire, endomètre, testicule, lymphome, leucémie.
  • Troubles du système reproducteur : endométriose, fibrome utérin, infertilité, puberté précoce, altération de la qualité du sperme, cryptorchidies, hypospadias.
  • Troubles métaboliques : diabète de type 2, obésité.
  • Troubles immunitaires et inflammatoires : maladies thyroïdiennes auto-immunes, asthme, allergies, diminution de l’efficacité des vaccins.
  • Troubles du neurodéveloppement : diminution du QI, troubles cognitifs, troubles du comportement, spectre autistique, troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Certaines pathologies, comme le cancer de la thyroïde ou le syndrome des ovaires polykystiques, sont également évoquées, mais avec un niveau de preuves encore insuffisant. Ces données soulignent la nécessité de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les liens entre ces affections et l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Le principe de précaution reste essentiel pour réduire les risques, en particulier chez les enfants et les populations vulnérables.

Un impact plus fort pendant le développement de l’enfant

De la grossesse à la fin de la puberté, l’organisme des enfants est particulièrement vulnérable aux perturbateurs endocriniens. Ces substances peuvent perturber des processus biologiques essentiels, à des moments clés du développement.

Pendant la grossesse

Les 1 000 premiers jours de vie sont cruciaux pour la croissance et le développement du fœtus [7]. Les études menées par l’Inserm[4], comme la cohorte PELAGIE, ont mis en évidence des corrélations entre l’exposition prénatale à des polluants organiques persistants, tels que le DDT ou les PCB, et des retards de croissance intra-utérins, ainsi que des difficultés à concevoir un enfant. Par ailleurs, l’atrazine, un herbicide interdit en France mais encore utilisé ailleurs, a également été associée à des retards de croissance fœtaux. Enfin, une étude a démontré un lien entre prématurité et exposition aux phtalates pendant la grossesse.[5] Ces résultats soulignent l’importance de réduire les sources de contamination pendant la grossesse.

Après la naissance

Les premières années de vie restent une période sensible, où le système biologique de l’enfant continue de se développer rapidement. L’étude SEPAGES, également conduite par l’Inserm [4], a démontré que l’exposition à la pollution atmosphérique pendant la grossesse et les premières années peut avoir des conséquences sur la santé respiratoire de l’enfant, sa croissance et son développement jusqu’à l’âge de huit ans. Ces impacts montrent que les polluants environnementaux peuvent agir sur le long terme, bien après la fin de l’exposition initiale.

Pendant l’enfance et la puberté

Des transformations majeures, notamment dans le système hormonal, rendent ces phases particulièrement sensibles aux perturbateurs endocriniens. Parmi les effets identifiés par l’Inserm [4], figurent des troubles comme la puberté précoce, qui peut perturber le développement physique et psychologique, ou encore des malformations génitales, telles que les cryptorchidies (absence de migration des testicules) ou les hypospadias (malformation de la verge). À plus long terme, ces expositions peuvent entraîner une altération de la qualité du sperme et augmenter les risques d’infertilité à l’âge adulte.

Ces périodes critiques, qui s’étendent de la conception à la fin de la puberté, montrent à quel point il est important de limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens dès les premières étapes de la vie. Il est donc essentiel que les futurs parents soient informés sur les perturbateurs endocriniens dès leur projet de grossesse, pour limiter les expositions.

Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?

La bonne nouvelle est qu’en adoptant des gestes simples et de nouvelles habitudes, il est possible de limiter l’impact des perturbateurs endocriniens sur notre organisme. Que ce soit dès la grossesse, dans le choix des produits d’hygiène, des aliments ou des objets du quotidien, chaque précaution compte pour réduire l’exposition à ces substances. Découvrez nos conseils pratiques pour préserver efficacement la santé de votre bébé et celle de toute la famille !

Préserver votre enfant… dès la grossesse !

Dès la grossesse, il est crucial de limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens pour protéger le développement de votre futur enfant, mais aussi pour préserver votre propre santé. Ces substances, présentes dans notre environnement quotidien, peuvent pénétrer dans notre organisme de plusieurs façons, notamment via la respiration ou par contact avec la peau.

Attention aux polluants que vous pourriez respirer

L’air que nous respirons peut contenir des substances toxiques issues des peintures, des meubles, des sols ou encore des produits ménagers, huiles essentielles ou parfums d’ambiance utilisés. Ces éléments libèrent des composés organiques volatils (COV), invisibles mais capables d’interférer avec le système hormonal. Pour réduire ces risques, si vous réalisez des travaux, notamment pour préparer la chambre du bébé :

  • Choisissez des peintures sans solvants (labelisées « écolabel » ou « A+ ») pour limiter les émanations toxiques. Il est déconseillé à la femme enceinte d’effectuer elle-même des travaux de peinture.
  • Préférez des meubles en bois brut ou certifiés sans produits chimiques, comme les colles ou vernis toxiques. Vous pouvez aussi opter pour des meubles d’occasion, qui, avec le temps, ne libéreront plus ces composés volatiles.
  • Aérez régulièrement les pièces pendant et après les travaux pour renouveler l’air intérieur et diminuer la concentration de polluants.

Privilégiez des soins sans substances controversées

Les perturbateurs endocriniens peuvent également traverser la peau via les produits que vous appliquez sur votre corps. Les savons, maquillages, crèmes et parfums sont autant de sources possibles d’exposition. Pendant la grossesse :

  • Choisissez des produits de soin naturels et certifiés sans perturbateurs endocriniens, avec une liste de composants la plus courte possible (labels bio, sans parabènes ou phtalates).
  • Limitez l’usage de produits non essentiels, comme les parfums ou lotions non nécessaires, qui peuvent contenir des substances controversées.
  • Évitez les teintures capillaires ou traitements chimiques pour cheveux pendant cette période.
  • Evitez de porter du vernis à ongles.

Des applications mobiles tel que Inci Beauty, Yuka, scan4chem… peuvent vous aider dans vos choix. Adopter ces précautions dès la grossesse est une première étape essentielle pour offrir à votre enfant un environnement plus sain et réduire les risques liés aux perturbateurs endocriniens.

Produits d’hygiène et de soin pour bébé

Les produits d’hygiène et de soin que nous utilisons quotidiennement peuvent contenir des perturbateurs endocriniens susceptibles d’affecter notre santé, notamment celle des enfants et des nourrissons. Les produits destinés aux soins des bébés, comme les couches, les lingettes, les savons et les crèmes, sont autant de sources de contact cutané avec des substances potentiellement toxiques. Pour réduire l’exposition de votre enfant, privilégiez :

  • Des produits certifiés sans perturbateurs endocriniens, portant des labels comme « Cosmos Organic » ou « Nature et Progrès ».
  • Des soins simples (courte liste d’ingrédients) et naturels, comme des savons surgras ou des crèmes sans additifs chimiques inutiles.
  • Des lingettes lavables en tissu,
  • Des couches jetables pour lesquelles l’ANSES recommande de se tourner vers des produits contenant une majorité de matières premières naturelles et de privilégier les couches écologiques, sans ajout de parfum ou lotion et sans perturbateurs endocriniens, ou encore des couches lavables.

Les bons gestes pour toute la famille

Pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens, il est également recommandé de :

  • Éviter les produits parfumés ou contenant une longue liste d’ingrédients complexes.
  • Lire attentivement les étiquettes, ou si vous n’êtes pas un expert en chimie, utiliser les applications qui vous aident à faire les bons choix.
  • Eviter l’usage de produits superflus tels que le parfum pour enfant, ou gel pour les cheveux, par exemple.

Adopter une routine d’hygiène simplifiée et vigilante permet de réduire les risques liés aux perturbateurs endocriniens tout en préservant la peau délicate de vos enfants.

Dans la cuisine

La cuisine est une pièce dans laquelle l’adoption de pratiques simples permet de limiter ces risques pour toute la famille.

Attention aux contenants alimentaires

Le bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien connu, a été interdit dans la fabrication des contenants alimentaires depuis 2010, comme les biberons ou les bouteilles. Cependant, certains plastiques utilisés aujourd’hui contiennent d’autres substances dont les effets sur la santé restent incertains. Selon Santé publique France [8], pour une sécurité optimale, il est recommandé de :

  • Allaiter votre bébé! Le lait maternel est un produit naturel, intégral dans sa composition avec nombre de bienfaits pour la mère et le bébé. Il n’a pas besoin d’emballage ou de produit de nettoyage.
  • Privilégier les biberons en verre, une matière neutre et sans risque de transfert chimique dans le lait.
  • Utiliser des contenants en verre pour conserver et réchauffer les aliments, une alternative sûre aux boîtes en plastique et aux films plastique et aluminium.
  • Opter pour des accessoires de cuisine (cuillères, spatules, planche à découper…) en bois (non traité) plutôt qu’en plastique.

Les précautions alimentaires

Pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens par l’alimentation, voici quelques conseils pratiques :

  • Privilégiez les aliments bruts : préparer vos repas vous-mêmes à partir d’ingrédients frais permet de mieux maîtriser ce que vous consommez, en évitant les additifs ou contaminants potentiels des produits transformés.
  • Choisissez des produits avec des emballages sûrs : privilégiez les conserves en verre ou les achats en vrac, qui réduisent l’exposition aux substances chimiques des plastiques.
  • Lisez les étiquettes des produits préparés : optez pour des aliments préparés avec la liste d’ingrédients la plus courte possible ou porteurs de labels comme « bio », qui limitent les additifs autorisés.
  • Favorisez les fruits, légumes et céréales issus de l’agriculture biologique ou raisonnée : ces produits contiennent moins de pesticides. S’ils ne sont pas bio, lavez-les soigneusement et épluchez-les pour réduire les résidus chimiques.
  • Variez les aliments : alternez les sources de protéines (viandes, poissons, légumineuses, produits laitiers) et consommez une alimentation diversifiée pour limiter l’exposition répétée à une même substance. Les légumineuses peuvent être proposées aux bébés dès la diversification alimentaire.

Par ailleurs, le soja contient des phyto-œstrogènes, des hormones végétales pouvant agir comme des perturbateurs endocriniens. C’est pourquoi, par précaution, il est conseillé de limiter sa consommation pendant la grossesse, l’allaitement et dans l’alimentation des enfants.

Enfin, sauf alerte sanitaire officielle, il est toujours préférable de boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau commerciale, même pour la préparation des biberons, du fait de la présence de polluants et microplastiques dans l’eau en bouteille.

En adoptant ces gestes simples dans la cuisine, vous protégez la santé de votre famille tout en limitant l’exposition à des substances potentiellement dangereuses.

Produits d’entretien

Les produits ménagers que nous utilisons quotidiennement peuvent être une source d’exposition aux perturbateurs endocriniens. Cependant, il existe des alternatives simples et efficaces pour limiter ces risques tout en respectant la santé et l’environnement. Les produits traditionnels et bon marché comme le bicarbonate de soude, le savon noir ou le vinaigre blanc sont de véritables alliés pour un ménage sain !

Réduisez l’utilisation de produits nocifs

  • Évitez les bombes aérosols : ces produits libèrent des gaz propulseurs, conservateurs et parfums responsables de la pollution de l’air intérieur et potentiellement nocifs pour la santé. Préférez un chiffon ou un linge humide pour faire la poussière.
  • Limitez l’usage de la javel : les produits à base de javel contiennent du chlore, une substance chimique nocive pour l’environnement et la santé. Ils ne sont pas indispensables pour un nettoyage efficace. Si vous en utilisez, respectez scrupuleusement les précautions d’emploi et évitez les mélanges dangereux.

Privilégiez les produits traditionnels

  • Le bicarbonate de soude : produit multi-usages, il permet de détartrer, récurer, dégraisser, adoucir le linge ou encore désodoriser les canalisations. Sans conservateurs, biodégradable et non toxique, il est une excellente alternative aux nettoyants chimiques.
  • Le savon noir : fabriqué principalement à base d’huile végétale, il nettoie, dégraisse et détache efficacement. Il peut remplacer de nombreux produits ménagers, réduisant ainsi l’exposition aux substances chimiques. Utilisez-le pur ou dilué selon vos besoins.
  • Le vinaigre blanc : idéal pour détartrer, désinfecter légèrement et dégraisser, il est une solution économique et respectueuse de la santé.

Ces produits contiennent peu de substances chimiques, réduisant ainsi la pollution de l’air intérieur et limitant les risques pour votre organisme.

Aérez régulièrement pendant le ménage
Les activités de nettoyage libèrent des composés volatils dans l’air. Pour limiter leur impact, pensez à bien aérer les pièces pendant et après le ménage.

Adopter ces pratiques permet non seulement de préserver la santé de votre famille, mais aussi de réduire votre impact environnemental.

Vêtements et jouets

Les vêtements et les jouets destinés aux enfants peuvent être une source d’exposition aux perturbateurs endocriniens, présents dans certains textiles, plastiques ou peintures. Ces substances peuvent pénétrer l’organisme par contact direct, inhalation ou ingestion (notamment avec les jouets). Faire des choix judicieux permet de limiter ces risques.

Vêtements : privilégiez des matières sûres et écoresponsables

Les vêtements pour enfants, en particulier lorsqu’ils sont neufs, peuvent contenir des produits chimiques comme des colorants, des retardateurs de flamme ou des traitements antitaches, qui sont parfois des perturbateurs endocriniens. Pour protéger vos enfants :

  • Choisissez des vêtements en fibres naturelles, comme le coton biologique, certifiés sans traitements chimiques (labels GOTS ou Oeko-Tex).
  • Lavez systématiquement les vêtements neufs avant utilisation, pour éliminer les résidus chimiques issus de leur fabrication.
  • Privilégiez les vêtements de seconde main : ayant déjà été lavés plusieurs fois, ces habits contiennent moins de résidus chimiques que les vêtements neufs. Une solution à la fois économique et écologique.
  • Évitez les vêtements aux finitions spéciales, comme les tissus antitaches ou infroissables, souvent traités avec des substances controversées.

Jouets : vigilance sur les matériaux et certifications

Les jouets, particulièrement ceux en plastique, peuvent contenir des substances chimiques comme les phtalates ou le bisphénol A (BPA), des perturbateurs endocriniens potentiels. Bien que des normes strictes encadrent leur fabrication en Europe, il reste essentiel de vérifier leur qualité et leur origine.

Pour en savoir plus sur la manière de choisir des jouets sûrs pour vos enfants, nous vous invitons à consulter notre article complet sur le sujet, Jouets : faire les bons choix pour préserver leur santé.

Bonnes pratiques pour textiles et jouets

Pour garantir la sécurité des enfants et limiter l’exposition aux substances indésirables, pensez à nettoyer régulièrement les jouets et à surveiller leur état.

En bref, avec WhyDoc

La vidéo de WhyDoc[8] résume efficacement les perturbateurs endocriniens, leur impact et comment s’en protéger. Ces substances chimiques perturbent nos hormones et peuvent causer des dommages durables, notamment pendant la grossesse et l’enfance, périodes sensibles de développement :

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©WhyDoc

Pour réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens, WhyDoc propose quatre gestes simples à appliquer au quotidien :

  • Aérez chaque jour toutes les pièces de votre logement pour éliminer les polluants volatils.
  • Lavez systématiquement les vêtements neufs et les fruits et légumes avant utilisation ou consommation.
  • Remplacez les plastiques, notamment ceux en contact avec les aliments, par des alternatives comme le verre ou l’inox.
  • Achetez moins, voire mieux, en privilégiant les produits de qualité, ce qui limite à la fois l’exposition et l’effet cocktail.

Ces conseils, faciles à mettre en œuvre, permettent de réduire efficacement l’impact des perturbateurs endocriniens et de préserver la santé de toute votre famille. Vous n’avez pas besoin d’être parfait, mais chaque petit geste compte !

Pour aller plus loin

Le site Les perturbateurs endocriniens | MA MAISON, permet aux familles de s’informer et de se protéger en faisant un tour virtuel des différentes pièces de la maison : https://lesperturbateursendocriniens-mamaison.com/

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[1] : Santé publique France, perturbateurs endocriniens
https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/

[2] : INRS, système endrocrien
https://www.inrs.fr/risques/perturbateurs-endocriniens/definition-mecanismes-action.html

[3] : Anses, travaux sur les perturbateurs endocriniens
https://www.anses.fr/fr/content/travaux-anses-sur-perturbateurs-endocriniens

[4] : Inserm, perturbateurs endocriniens
https://www.inserm.fr/dossier/perturbateurs-endocriniens/

[5] : Welch et al., « Associations Between Prenatal Urinary Biomarkers of Phthalate Exposure and Preterm Birth: A Pooled Study of 16 US Cohorts »
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35816333/

[6] : Santé publique France – 1000 premiers jours, les perturbateurs endocriniens
https://www.1000-premiers-jours.fr/fr/limiter-les-perturbateurs-endocriniens

[7] : Santé publique France – 1000 premiers jours, les précautions alimentaires pendant la grossesse
https://www.1000-premiers-jours.fr/fr/les-precautions-alimentaires-pendant-la-grossesse

[8] : Santé publique France – 1000 premiers jours, la cuisine
https://www.1000-premiers-jours.fr/fr/cuisine

 

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