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En cas de maladie chronique, comment gérer grossesse et prise de médicaments ?

Mis à jour le 15 novembre 2019 L'équipe de rédaction

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En cas de maladie chronique, la poursuite du traitement est souvent indispensable même pendant la grossesse. Il est parfois nécessaire de modifier les médicaments et leur dosage afin de préserver au mieux la santé du bébé.

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Réévaluation du traitement

Si la future maman suit un traitement pour une pathologie chronique, il est nécessaire de réaliser un bilan de la maladie dès qu’elle envisage sa grossesse afin de réévaluer le traitement.

Si son état le permet, la maladie étant stabilisée ou sous contrôle, le traitement peut être modifié afin de choisir les molécules supposées être les moins toxiques.

La contraception, quant à elle, ne pourra être arrêtée qu’après avoir obtenu le feu vert du spécialiste de la maladie en cause. La stratégie à mettre en œuvre pour le dépistage précoce de certaines anomalies ou la prescription éventuelle d’un apport en certaines vitamines sera définie avec l’obstétricien.

Les maladies neurologiques ou neuropsychiatriques

Dans certains cas (épilepsie, états dépressifs…) le traitement reste indispensable pendant la grossesse. Des antilépileptiques peuvent entraîner des malformations, telles qu’un défaut de fermeture du tube neural ou une fente nasopalatine. Le médecin prescrira alors des médicaments moins toxiques.

Il préférera la monothérapie (un seul médicament), les associations de médicaments majorant les risques. Un apport en acide folique pendant les mois précédant la conception et le 1er trimestre de grossesse sera prévu, de même que des échographies précoces de dépistage.

Le lithium peut être responsable d’une augmentation du risque de malformation cardiaque. Une échocardiographie fœtale permettra de diagnostiquer une éventuelle atteinte à partir de 20 SA.

Des antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques dont le risque tératogène (qui comporte un effet nocif pour le bébé) n’est pas formellement établi, peuvent être responsables d’intoxication fœtale. Il faudra prévoir la naissance et l’accueil du nouveau-né dans un service spécialisé.

L’hypertension artérielle

Responsable d’accidents maternels et fœtaux gravissimes, elle doit absolument être traitée. Sa prise en charge pourra être modifiée en privilégiant les médicaments les plus connus.

Si l’état de la future maman nécessite un traitement anticoagulant (afin d’éviter phlébite ou embolie pulmonaire), elle passera des anti-vitamines K prises par voie orale à l’héparine sous-cutanée qui ne franchit pas le placenta.

Les troubles thyroïdiens

Le traitement doit être poursuivi car le déséquilibre thyroïdien maternel est lui-même dangereux pour la thyroïde du fœtus. Les doses des médicaments seront adaptées tout au long de la grossesse.

Le diabète

Le diabète peut être responsable d’avortements spontanés et d’augmentation des malformations surtout lorsqu’il est mal équilibré.

Il doit donc être équilibré avant la conception en passant d’un éventuel traitement oral par sulfamides hypoglycémiants (potentiellement tératogènes), à l’insuline sous-cutanée qui ne franchit pas la barrière placentaire et permet un meilleur équilibre du diabète tout au long de la grossesse.

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Le grand Livre de la grossesse édité par les Editions Eyrolles écrit par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français sous la direction du Professeur Jacques Lansac, édition 2012/2013.

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