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Troubles de l’écriture chez l’enfant

Mis à jour le 15 septembre 2022 Dr Catherine BILLARD

Ecriture

Votre enfant écrit mal, ses cahiers sont difficilement lisibles, il fait de nombreuses fautes… Autant de signes qui peuvent laisser supposer une dysgraphie. Mais rassurez-vous, des solutions existent ! Le point sur l’apprentissage de l’écriture et ses difficultés.

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L’apprentissage de l’écriture

Le terme « écriture » regroupe la calligraphie et l’orthographe. Son apprentissage se met en place avec les capacités de coordination gestuelle de l’enfant (comme boutonner sa chemise, couper sa viande avec un couteau…) et la mise en place du langage écrit (correspondance entre les sons à écrire et les lettres).

Difficultés d’écriture : les symptômes

« Les symptômes, c’est le cahier », explique Catherine Billard, neuro-pédiatre. Quelques signes peuvent vous alerter: un trait d’écriture maladroit, des cahiers sales, des lettres mal formées, des lettres de différentes tailles, bref une écriture difficilement lisible et souvent raturée. De même, restez vigilant si l’enfant se crispe lorsqu’il écrit, s’il recopie mal, s’il est lent, s’il oublie des lettres…

A quel âge détecter une éventuelle dysgraphie ?

Si l’âge de développement diffère d’un enfant à l’autre, les difficultés d’écriture s’identifient dès le CE1, vers 7-8 ans. Les formes très sévères sont quant à elles perceptibles à partir du CP, voire à la fin de la grande section avec des difficultés graphiques en dessin et en copie de lettres. « Il s’agit des enfants qui n’arrivent pas à écrire leur prénom ou dont les lettres sont totalement illisibles, non reconnaissables », précise la spécialiste.

L’impact sur la scolarité

Toute tâche nécessitant une trace écrite peut devenir ardue. Cela peut décourager certains enfants et générer un problème de dévalorisation ainsi qu’un manque de confiance en soi. D’où la nécessité d’une détection rapide.

Dysgraphie : les causes et les traitements

Quatre grandes causes peuvent expliquer des difficultés d’écriture. Mais attention à ne pas mettre les enfants dans des cases ! Certaines origines peuvent coexister. Il est important de les traiter dans leur globalité.

  • Le déficit intellectuel : dans ce cas, l’important est d’adapter la demande aux capacités de l’enfant. Cela nécessite un accompagnement et une adaptation.
  • La dyspraxie : il s’agit d’un trouble spécifique de l’acquisition de la coordination du geste. « Il n’y a pas d’enfant dyspraxique qui n’ait pas de troubles de l’écriture ». Cela relève de spécialistes tels que les psychomotriciens ou les ergothérapeutes. C’est un trouble d’origine neuro-développemental, au même titre que la dyslexie.
  • La dysorthographie, ou difficultés d’orthographe : du fait de la mauvaise orthographe, les enfants peuvent aussi avoir du mal à écrire. Cela les ralentit. Ils ont du mal à trouver la (les) lettre(s) correspondant aux sons… « On travaillera alors sur l’orthographe avant l’écriture », explique la neuro-pédiatre. La consultation orthophonique est alors indiquée.
  • Les troubles de la communication ou les difficultés psycho-affectives. La difficulté pour ces enfants consiste plutôt à laisser une trace écrite, ce qui génère des problèmes d’écriture. Cela relève d’une prise en charge psychologique (pédopsychiatre, psychologue…)

Comment (ré)agir ? Les solutions

Parlez-en au pédiatre ou neuropédiatre et n’hésitez pas à contacter le médecin et le psychologue scolaire ! Pour traiter une dysgraphie, « il existe deux types de solutions : les adaptations scolaires associées, selon les besoins, à des soins », indique Catherine Billard. En cas de troubles sévères, le diagnostic et une prise en charge par une équipe plus spécialisée (réseaux de ville, centres référents…) pourra être recommandée. En classe, il s’agit de réduire la quantité d’écriture, d’utiliser la photocopie des notes d’autres élèves, voire selon les cas disposer d’un scan portable et ordinateur. Autant de solutions qui peuvent aider votre enfant !

Valorisez votre enfant !

Soutenez-le et saluez ses autres talents ! Le cas échéant, reprenez également les exercices indiqués par les psychomotriciens et les ergothérapeutes : 15 min par jour à la maison peuvent suffire à progresser plus rapidement. Mais rassurez-vous ! « Un enfant dysgraphique et normalement intelligent mène une vie tout à fait normale », affirme la spécialiste.

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