Mon garçon de 2 ans et demi fait des crises intenses à chaque frustration

Bonjour Madame,

Oui, c’est très très difficile, et pourtant cette phase est universelle. De la même façon que votre enfant a à apprendre à gérer la frustration, vous avez, vous, à apprendre à accepter ses colères.

Exactement comme vous acceptez qu’il ne parle pas bien, qu’il tombe quand il court, qu’il se salisse en mangeant, qu’il attrape des virus et vous empêche d’aller travailler, etc. L’enfance est faite d’étapes et d’apprentissages et l’éducation d’un enfant, c’est l’aider à faire ces apprentissages. Là, pendant cette période d’opposition, vous devez lui apprendre à accepter les frustrations car dans la vie il en aura beaucoup, et devra les accepter. Je vous invite à lire notre article Les « caprices » : un passage obligatoire pour la construction de la personnalité de votre enfant.

Quand il crie, hurle, se roule par terre… attendez. Ne perdez pas votre calme, soyez sûre de vous si ce que vous lui imposez est légitime. Attendez que sa colère cesse. Laissez les passants sourire… Tout le monde a connu ça !! Ne vous sentez pas jugée car tous les parents savent ce que c’est.  Si vous gérez bien ainsi les colères à la maison, vous verrez qu’il en fera moins dans la rue ou au parc. Et c’est plus facile à gérer à la maison, c’est sûr.

Je ne comprends pas pourquoi cet enfant de 2 ans et demi a encore un sucette dans la rue. La sucette à cet âge, c’est dans le lit pour arriver à s’endormir, et encore. Le matin, on la met dans une jolie boite et on la retrouve le soir. Il me semble que vous ne voyez pas que votre enfant devient grand…

Enfin, puisque votre enfant a 2 ans et demi et que vous êtes maman solo, il est important de lui expliquer sa vie et votre vie, lui dire pourquoi vous êtes maman solo et d’où il vient, sur quelle décision. Il n’est pas utile bien sûr d’entrer dans des détails techniques s’il a été conçu par PMA, mais au moins lui dire qui l’a « fait » avec vous (un monsieur que vous avez connu et qui n’est plus dans votre vie, ou un donneur). Plus tôt on dit ces choses-là, plus c’est facile d’en reparler quand les questions viennent, et plus l’enfant se sent en sécurité affective car il sait qu’on ne lui cache rien. Et plus un enfant est en sécurité affective, moins il fera de colères fortes.

Donc les colères liées aux frustrations sont normales, et moins elle vous déstabiliseront, moins il en fera. S’il voit ou sent que cela vous fait peur, il sera effrayé aussi par sa propre colère et c’est sans fin…

Bon courage