IRM enfant : une avancée majeure pour mieux comprendre le cerveau dès 6 ans

Qu’est-ce qu’une IRM et comment se passe cet examen pour un enfant ?

L’IRM, ou imagerie par résonance magnétique est un examen médical qui permet d’obtenir des images très précises de l’intérieur du corps et du cerveau. Contrairement à une radiographie ou un scanner, l’IRM n’utilise pas de rayons X mais un champ magnétique puissant avec des ondes radio. Cela la rend particulièrement adaptée à l’exploration du cerveau des enfants, car elle n’est ni douloureuse, ni invasive, ni dangereuse.

Chez l’enfant, l’IRM se déroule dans une salle dédiée, souvent adaptée pour réduire le stress (décorations, écouteurs, présence d’un parent autorisée dans certains cas). L’enfant est allongé sur une table qui glisse lentement dans un tunnel. L’examen dure généralement entre 20 et 45 minutes, pendant lesquelles il doit rester immobile.

Le bruit de la machine peut être impressionnant : on entend des claquements ou des vibrations. C’est pourquoi les équipes médicales proposent parfois un casque audio avec de la musique, voire un petit film à regarder, selon l’âge de l’enfant et les équipements disponibles.

Une technique d’IRM plus précise, testée pour la première fois chez l’enfant

Ce test pionnier a été réalisé au centre NeuroSpin du CEA Paris-Saclay. L’un des grands enjeux était de réussir à adapter cette technologie aux spécificités du corps de l’enfant : plus petit, plus mobile, plus sensible au bruit et au stress. Résultat : l’examen a été un succès et a permis d’obtenir des images du cerveau enfantin d’une qualité exceptionnelle, jamais atteinte auparavant.

Qu’est-ce que l’IRM 7T ?

Le chiffre 7 fait référence à la puissance du champ magnétique utilisé : 7 Tesla, soit bien plus que les IRM classiques en hôpital (généralement 1,5 ou 3 Tesla). Ce champ plus fort permet de capter des détails très fins, invisibles jusque-là. Cela rend possible une meilleure visualisation des structures du cerveau, jusqu’aux petits vaisseaux ou zones impliquées dans certaines fonctions cognitives.

L’IRM 7T pourrait aussi devenir un outil précieux dans la détection des maladies rares du cerveau chez l’enfant, comme certaines épilepsies, malformations cérébrales ou pathologies génétiques. Dans ces cas, la précision des images est essentielle pour bien localiser les anomalies et orienter les traitements, qu’ils soient médicaux, chirurgicaux ou de rééducation.

Une première étape vers de nouveaux diagnostics plus précoces

En rendant possible une imagerie cérébrale pédiatrique d’une telle précision, cette technique pourrait transformer la manière dont certains troubles neurologiques sont compris et pris en charge. L’une des principales avancées concerne les troubles neurodéveloppementaux, comme les troubles du spectre de l’autisme (TSA), le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), ou encore certains retards de langage. Ces pathologies complexes restent parfois difficiles à diagnostiquer précocement. Grâce à une imagerie cérébrale plus détaillée, les chercheurs espèrent identifier plus clairement les zones du cerveau impliquées et mieux comprendre leur fonctionnement.

Cette technologie ouvre la voie à un suivi plus précis dans le temps pour les enfants déjà diagnostiqués. En comparant les images à différents âges, les équipes médicales pourraient observer l’évolution de certaines lésions ou structures cérébrales, ce qui aiderait à ajuster les soins au plus près des besoins de l’enfant.