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Edulcorants artificiels et glucose

Une étude publiée dans le journal scientifique «Nature» se penche sur le fait que les édulcorants artificiels induisent une intolérance au glucose* en modifiant la flore intestinale.

Les édulcorants artificiels non caloriques (E) sont des additifs alimentaires qui ont un goût sucré et sont utilisés pour remplacer le sucre. L’aspartame est l’édulcorant le plus connu. Leur utilisation est souvent controversée et les études sont généralement contradictoires.

Cette nouvelle étude vise à montrer l’impact et l’action de ces édulcorants artificiels sur le métabolisme du glucose chez la souris et chez l’homme.

Le premier test effectué sur les souris indique qu’après une semaine, les souris qui ont consommé des édulcorants artificiels (dans ce cas: saccharine, sucralose ou aspartame) ont toutes développé une intolérance au glucose*. Les résultats étant encore plus marqués chez celles qui ont reçu de la saccharine. En revanche, aucune conséquence sur la tolérance au glucose n’a été constatée chez les souris qui ont consommé de l’eau seule ou avec du glucose ou avec du sucre ordinaire.

Cette différence serait due au fait que les édulcorants artificiels influenceraient directement la flore intestinale, utile dans la régulation du métabolisme du glucose. Ces effets sont anéantis par la prise de certains antibiotiques.

Les tests chez l’homme:

  • 7 volontaires ont reçu pendant 6 jours l’équivalent de 40 canettes de saccharine (dose journalière maximale admise aux Etats-Unis)
  • 4 ont révélé les mêmes intolérances au glucose que les souris.

Cette étude montre donc un lien entre la consommation d’édulcorants artificiels et des perturbations du métabolisme du glucose chez la souris et chez l’homme.

Néanmoins, elle n’a pas été testée sur assez de sujets pour être validée. De plus, les tests chez l’homme ont été réalisés sur la base d’une très forte dose d’édulcorants, peu en lien avec la réalité de la consommation.

*L’intolérance au glucose (ou tolérance abaissée au glucose) est un véritable problème de santé publique.Cette maladie est reconnue comme facteur de risque de survenue de maladie cardio-vasculaire, et elle est un stade de transition vers le diabète de type 2.

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