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Anorexie : les facteurs qui y contribuent

De nombreux adolescents souffrent d’anorexie. Ce trouble psychiatrique figure parmi les 3 maladies chroniques les plus fréquentes chez les jeunes et ne touche pas uniquement les jeunes filles. Une étude récente du Columbia University Medical Center permet de mieux comprendre ce trouble du comportement alimentaire.

Pour reproduire les conditions de stress et de prédisposition génétique présentes chez l’Homme, les chercheurs ont travaillé sur des souris possédant, dans leur génome, une variante d’un gène les rendant susceptibles à l’anxiété, au stress et à l’anorexie. Ils ont ainsi pu découvrir quels étaient les facteurs liés au développement de l’anorexie mais aussi comprendre comment le cerveau agit dans l’apparition de cette pathologie et en particulier quelles voies de signalisation sont utilisées par la protéine codée par ce gène.

Pour réaliser l’expérience, les souris possédant ce gène ont été exposées à un stress important (isolement social) et à un régime alimentaire hypocalorique. Cette diminution de 20 à 30% de l’apport calorique mime l’effet d’un régime amaigrissement connu pour conduire à un déclenchement du trouble du comportement alimentaire chez l’Homme.

Selon l’étude, ces souris prédisposées, qui subissent ce stress lié à un isolement social et qui sont exposées à un régime de perte de poids, réduisent d’elles-mêmes leur consommation alimentaire de façon compulsive.

Ainsi, les chercheurs concluent que la seule prédisposition génétique ne suffit pas au déclenchement de l’anorexie. Sans les facteurs environnementaux de stress et d’apport calorique faible, la maladie ne se déclencherait pas.

Tous ces éléments permettraient donc d’imaginer de nouvelles approches de prévention pour réduire le risque d’anorexie chez les plus jeunes.