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Gluten et diversification

Maladie coeliaque

La relation entre la maladie cœliaque et l'âge d’introduction du gluten dans l'alimentation de l'enfant, une nouvelle étude vient bousculer les dernières recommandations.

La maladie cœliaque

L’intolérance au gluten (maladie cœliaque) est une maladie auto-immune dépendante de la consommation de protéines (les gliadines) présentes dans les grains de blé, seigle et orge, chez des sujets génétiquement prédisposés, porteurs des haplotypes HLA-DQ2 et DQ8. Elle touche environ 1 personne sur 200.

Elle se manifeste principalement par des problèmes digestifs avec diarrhée, douleurs abdominales, malabsorption et ralentissement de croissance. Elle peut être associée à différentes maladies: diabète, thyroïdite, dermatite herpétiforme, etc. Le diagnostic se fait par le dosage des anticorps IgA anti-transglutaminases et la biopsie de l’intestin grêle. Le seul traitement est le régime strict sans gluten. Ce régime est contraignant et doit être poursuivi toute la vie; il ne doit être entrepris qu‘après un diagnostic de certitude, et sur les conseils d’une diététicienne.

Il existe d’autres facteurs de risque comme les antécédents familiaux, l’origine ethnique, l’âge d’introduction du gluten

Pour l’âge d’introduction, les études avaient abouti à des recommandations comme ne pas débuter l’introduction du gluten avant l’âge de 4 mois mais pas après 7 mois, de façon progressive et si possible pendant que l’enfant est encore allaité au sein.

Une nouvelle et importante étude vient bousculer ces recommandations…

Résultats de l’étude

L’étude a porté sur près de 1000 enfants dont un parent avait la maladie cœliaque et qui étaient porteurs d’un des haplotypes cités plus haut. Ils ont été testés sur l’introduction du gluten dans leur alimentation. Divisés en 2 groupes, les premiers ont débuté le gluten à 6 mois et les seconds à 12 mois.

Un dépistage sérologique de la maladie cœliaque a été évalué à 15, 24 et 36 mois puis à 5, 8 et 10 ans. Les patients présentant des résultats sérologiques positifs ont subi des biopsies intestinales.

Parmi les 707 participants qui sont restés dans le process de 36 mois, 553 avaient un risque standard ou à haut risque génotype HLA et ont terminé l’étude. A 2 ans, 16% des enfants du groupe A avaient des proportions significativement plus élevés d'auto-immunité cœliaque de la maladie contre 7% des enfants du groupe B. Et 12% des enfants du groupe A avaient la maladie cœliaque manifeste versus 5% du groupe B.

A 5 ans, les différences entre les groupes ne sont plus significatives pour l'auto-immunité (21 % dans le groupe A et 20 % dans le groupe B) ou pour la maladie déclarée (16 % et 16 %).

L’étude montre aussi, que d'autres variables, dont l'allaitement au sein exclusif ou non, n'a pas d'influence significative sur le développement de la maladie cœliaque.

En conclusion, ni l’introduction tardive du gluten, ni l'allaitement ne modifient le risque de développer la maladie cœliaque chez les enfants à risque. En revanche une introduction tardive semble retarder l’apparition de la maladie.

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