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Les différentes espèces de moustiques : danger et prévention

Mis à jour le 20 juillet 2021 Dr Philippe MINODIER

vaccination moustiques

Dans de nombreuses régions du monde, certaines espèces de moustiques sont vectrices de maladies infectieuses graves. Sachant que la mesure la plus efficace pour s’en protéger est préventive, c’est bien avant votre départ vers des destinations lointaines qu’il faut vous en préoccuper.

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Les moustiques et autres insectes

Parmi les moustiques, on distingue

  • les Aedes à activité diurne qui peuvent transmettre le chikungunya, la dengue ou la fièvre jaune,
  • les Anopheles à activité nocturne, présents en zone tropicale et intertropicale et vecteurs du paludisme,
  • les Culex à activité nocturne vecteurs du virus du Nil occidental ou de l’encéphalite japonaise.

Tous ces moustiques pullulent dans les pays chauds et apprécient tout particulièrement les saisons chaudes et humides. Ils existent aussi chez nous et peuvent être très harassants. Les tiques, les mouches, les moucherons (phlébotomes), les puces, les poux de corps, les punaises peuvent également transmettre des maladies.

Mieux vaut prévenir que guérir

Si vous prévoyez un voyage vers des pays lointains et notamment des zones tropicales et intertropicales (vaccin de l’enfant voyageur), c’est bien avant de partir que vous devez vous poser la question de la prévention. Le mieux est de consulter votre pédiatre qui saura vous renseigner et vous dirigera, le cas échéant, vers un centre de vaccination agréé. En effet, les mesures de prévention à prendre pour éviter d’être malade ne seront pas les mêmes selon votre lieu de destination, la durée de votre voyage, le type de séjour et d’hébergement, l’âge et les antécédents des membres de votre famille (nourrisson, enfant ou adulte, femmes enceintes, personnes âgées…).

La prévention contre les maladies vectorielles (transmises par les moustiques) repose essentiellement sur la prévention des piqûres.

Plusieurs mesures sont efficaces:

  • Le port de vêtements couvrants, particulièrement le soir, et pulvérisés de produits insecticides à base de permethrine.
  • L’application de répulsifs sur la peau (une peau saine, sans plaie). Attention à ne pas appliquer le produit sur le visage, ou les seins chez les femmes allaitantes. Limiter l’application aux zones non couvertes. Respecter un intervalle de 20 minutes entre applications de répulsif et de crème solaire. Rincer la peau avant le coucher sous une moustiquaire. Quatre produits seulement sont efficaces (DEET, 35/35, icaridine, citriodiol), commercialisés à des concentrations et avec des noms variables selon les pays. Le type de produit utilisable, sa concentration et le nombre d’applications journalières varient selon l’âge de l’enfant.
  • Dormir sous une moustiquaire est indispensable (à installer correctement pour la nuit, en vérifiant qu’aucun insecte ne puisse passer), idéalement pré-imprégnée d’insecticide. Les enfants de moins de six mois, trop jeunes pour qu’un répulsif soit appliqué sur la peau, mais peu mobiles, peuvent rester également sous une moustiquaire durant la journée. Sachez aussi que la climatisation ou l’usage d’un ventilateur protègent mal contre les moustiques.
  • Des aérosols ou des serpentins insecticides peuvent aussi être utilisés en complément.
  • Les huiles essentielles, les bracelets anti-insectes, les appareils à ultrasons, les papiers collants non insecticides, la vitamine B1, l’homéopathie sont peu ou pas efficaces.

La prévention contre ces maladies vectorielles peut nécessiter également une vaccination (c’est le cas de la fièvre jaune, de l’encéphalite japonaise et de l’encéphalite à tiques). Les vaccins fièvre jaune et encéphalite japonaise ne sont disponibles qu’en centres de vaccinations internationales. La prévention du paludisme requiert par ailleurs la prise régulière de médicament (chimioprophylaxie) durant le voyage et au retour.

Enfin, la plupart des moustiques ayant surtout une activité nocturne, sachez qu’il vaut mieux limiter vos sorties à l’extérieur à la nuit tombée.

Des recommandations complètes et actualisées sur les risques des voyages sont publiées chaque année par le Haut Conseil de la Santé Publique, dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, accessible par internet.

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